Dans une interview exclusive accordée à un de nos confrères, Tony Sylva a répondu aux critiques concernant l’absence récurrente des gardiens locaux en équipe nationale A du Sénégal. L’ancien international sénégalais, désormais entraîneur des portiers de la sélection sénégalaise, affirme que les gardiens évoluant dans le championnat local ont le niveau requis, mais que des choix doivent être faits. Voici la transcription de cet entretien vidéo.
Après la publication de la liste pour la RDC et la Mauritanie, comment les choix des trois gardiens ont-ils été faits ?
Tony Sylva : Je pense que tous les trois sont bons. À part Maury qui vient d’intégrer, je trouve qu’il fait de bonnes choses. Sény aussi a déjà montré ses qualités et pour Edouard, on n’en parle même pas. Même si on déplore l’absence d’Alfred, je pense qu’ils seront à la hauteur.
Comment se font les choix des gardiens ? Est-ce une discussion entre vous et le sélectionneur national ?
Tony Sylva : C’est moi qui observe les gardiens et leurs performances. Ensuite, nous en discutons avec le coach, mais il faut préciser que le choix final revient au coach (Aliou Cissé).
Avez-vous des difficultés pour faire ces choix ?
Tony Sylva : Oui, c’est toujours difficile pour les gardiens car ils sont tous performants. C’est une réalité que les autres doivent respecter, même s’il y a une concurrence, et c’est ce qui fait la performance du gardien. Cela me rappelle ma période de joueur, où la concurrence avec Diallo (Oumar) me poussait à être performant. Nous en parlons encore aujourd’hui.
Quel discours tenez-vous pour motiver les gardiens de but pendant les séances d’entraînement ?
Tony Sylva : Je leur dis qu’ils doivent être performants car ils le sont déjà dans leurs clubs. Un gardien comme Edouard (Mendy), par exemple, a tout gagné grâce à son travail acharné. Même lorsque certains suggéraient de l’enlever, il est resté numéro un grâce à son travail et à notre soutien.
Quelle lecture faites-vous de ses performances en Arabie Saoudite où il évolue depuis presque un an ?
Tony Sylva : Il a traversé des moments difficiles mais revient en force. Le championnat saoudien est de plus en plus compétitif, avec des gardiens de renom comme Bounou. Je pense qu’il faut le féliciter et l’encourager. À son âge et avec sa maturité, il a moins besoin de conseils, mais plutôt de soutien.
Beaucoup déplorent l’absence récurrente des gardiens locaux en équipe A. Que répondez-vous ?
Tony Sylva : J’observe beaucoup les gardiens locaux. Nous avons une association de gardiens de but, peu connue, qui organise des stages pour les entraîneurs de gardiens de première et deuxième divisions. Nous suivons par exemple Cheikh Lo Ndoye du Jaraaf, qui fait un bon travail. Leur heure viendra, ce n’est pas un problème de niveau.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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