Article opinion écrit par la contributrice : Penda Dia
Dans les rues animées des villes sénégalaises, il est difficile de ne pas remarquer l’omniprésence des friperies. Des étals colorés débordant de vêtements d’occasion attirent l’attention des passants, offrant une alternative abordable à ceux qui recherchent des tenues à la mode sans se ruiner. Cette tendance soulève une question intrigante : pourquoi les friperies sont-elles plus prisées que les habits neufs, surtout ceux de classes, ici au Sénégal ?
Certains pourraient attribuer cette préférence pour les friperies à un manque de moyens financiers. En effet, dans un pays où une grande partie de la population lutte pour subvenir à ses besoins fondamentaux, l’achat de vêtements neufs peut sembler un luxe inaccessible pour beaucoup.
Les prix abordables des vêtements de seconde main offerts par les friperies rendent donc cette option particulièrement attrayante pour ceux qui doivent jongler avec un budget serré. Mais, il serait réducteur d’attribuer cette tendance uniquement à des contraintes économiques. En réalité, le choix des friperies va bien au-delà d’une simple question de finances. Il reflète également une préférence culturelle et un sens esthétique propre à la société sénégalaise.
Dans un pays où le style et l’apparence revêtent une grande importance, les friperies offrent une diversité de styles et de marques internationales qui permettent aux individus d’exprimer leur individualité à moindre coût.
Derrière cette apparente liberté de choix se cachent également des réalités moins reluisantes. La prolifération des friperies au Sénégal soulève des questions sur l’impact de l’industrie textile mondiale sur l’économie locale. Alors que les vêtements de seconde main affluent massivement du monde occidental vers les marchés africains, cela peut avoir des conséquences néfastes sur les industries locales de production de vêtements et sur l’emploi dans ce secteur.
Article opinion écrit par la contributrice : Penda Dia
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