Au Maroc, une tragédie s’est produite dans une commune rurale au nord de Rabat. Huit personnes ont perdu la vie et une centaine d’autres ont été intoxiquées après avoir consommé de l’alcool frelaté, comme l’a confirmé le ministère de la Santé mercredi.
La commune de Sidi Allal Tazi, située à une centaine de kilomètres de la capitale marocaine, a été le théâtre de cette crise sanitaire entre lundi et mercredi. Plus de 100 personnes ont été victimes d’intoxication au méthanol, dont 81 sont toujours sous surveillance médicale, selon la Direction régionale de santé.
Les autorités locales ont identifié deux suspects, âgés de 21 et 41 ans, qui sont actuellement sous surveillance médicale, dans le cadre d’une enquête en cours.
Malheureusement, cette tragédie n’est pas un incident isolé. L’année dernière, sept personnes sont décédées à Meknès, et en 2022, 19 autres à Ksar El Kebir, toutes victimes de l’alcool frelaté fabriqué de manière artisanale.
Au Maroc, la vente d’alcool est en principe interdite aux musulmans, qui constituent 99 % de la population, conformément à la loi. Cependant, dans la pratique, l’alcool est disponible dans les bars, restaurants et même dans des magasins sous licence, bien que caché derrière des vitres opaques ou d’épais rideaux.
Cette nouvelle tragédie soulève une fois de plus des questions sur la régulation et la disponibilité de l’alcool dans le pays.
Article écrit par : Daouda Coly
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