Article écrit par le créateur de contenu : El Moussa
Face à la presse ce jeudi avec l’avocat Juan Branco, Me Bamba Cissé a fait ces déclarations : Le constitutionnaliste Marcel Prélot disait : « La révolution ne nuit pas seulement au système qu’elle remplace, elle rend vulnérable celle qu’elle instaure en montrant que les gouvernants sont mortels ».
C’est pour dire qu’une révolution n’est jamais acquise, d’où la nécessité de continuer le travail de terrain. Au-delà de l’accompagnement de l’État, c’est à nous de prendre l’initiative de changer le pays en tant que jeunesse engagée.
Le président Kennedy disait dans son discours à Berlin : je cite « Un vrai patriote ce n’est pas celui qui dit qu’il attend telle chose de l’État, mais celui qui se demande ce que moi je peux apporter à ma patrie. » Et je pense que demain se fera, demain fera jour et le Sénégal va se développer « inchallah » sous ce rythme-là, que je vois.
Je disais tout à l’heure que nous étions devenus fous sous le règne du président Sall, on voyait à cette époque-là des gens arrêtés sans faits, on vous arrêtait chez vous avant de chercher des faits, on vous collait des faits, bref on était dans le summum de l’injustice et de la violence d’État, on n’a jamais connu ce niveau de dictature.
Tout cela a été facilité sous le régime précédent par les lois mises en place sous le règne du président Senghor qui, après la crise de 1962, a instauré un régime présidentiel pour faire une osmose entre le droit et la politique. Autrement dit, faire du droit quelque chose qui soit au service de sa politique, donc une politique de répression de l’opposition, et c’est exactement la même chose qu’a reproduite le président Macky Sall.
Ce dernier s’est probablement inspiré du président Senghor pour se servir des lois liberticides.
Et parmi ces lois liberticides, il y a ce fameux article 139 du code de procédure pénale selon lequel si une personne est arrêtée pour des infractions dites politiques, c’est-à-dire celles qui figurent aux articles 56 à 100 et à l’article 255 du code pénal, le juge d’instruction est obligé de placer sous mandat de dépôt lorsque celui-ci est requis par le ministère public.
Et ces infractions paraissent imprécises, c’est le cas de l’article 80 concernant l’offense au chef de l’État, les articles relatifs aux attentats, les complots, les manifestations non autorisées, les diffusions de fausses nouvelles, qui ont conduit à plusieurs arrestations sous le régime du président Macky Sall.
L’imprécision de ces articles se note par exemple à ce passage de l’article 80 : « …les autres manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique », qui ne fait que laisser au pouvoir une liberté d’appréciation favorisant l’arrestation d’opposants.
Article écrit par le créateur de contenu : El Moussa
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