Article écrit par le créateur de contenu : Malcom.net
À l’aube de ses 98 ans, Abdoulaye Wade, le fondateur historique du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), reste toujours fermement à la tête de la formation politique qu’il a créée il y a plus de quatre décennies.
Cependant, son état de santé et ses capacités de décision commencent à soulever des interrogations de plus en plus pressantes parmi ses plus proches collaborateurs.
En mai dernier, alors que le vénérable président du PDS fêtait son 98e anniversaire, l’un de ses neveux, Doudou Wade, a lâché une véritable bombe lors d’une émission télévisée. Selon lui, depuis près de deux ans déjà, le parti s’interroge sur l’authenticité des signatures d’Abdoulaye Wade apposées sur les documents officiels. Sous-entendant ainsi que ce serait en réalité son fils Karim Wade, exilé au Qatar, qui dirigerait officieusement le PDS depuis l’ombre.
Bien que Doudou Wade ait par la suite nuancé quelque peu ses propos, affirmant simplement que le vieux leader du PDS était fatigué et n’avait plus les mêmes aptitudes qu’auparavant, ses déclarations ont provoqué une vague de réactions scandalisées de la part de nombreux responsables du parti. Certains ont qualifié ces propos d’inacceptables et de déstabilisateurs, d’autres sont même allés jusqu’à parler d’indécence et d’opportunisme.
Néanmoins, malgré ces vives condamnations, plusieurs cadres influents du PDS reconnaissent que Karim Wade, bien qu’étant en exil au Qatar, conserve une influence non négligeable sur les orientations du parti. Selon eux, l’ancien ministre continuerait à faire entendre sa voix et à insister sur certains choix stratégiques afin d’orienter la position de son père.
Dans ce contexte particulièrement tendu, avec un Abdoulaye Wade de plus en plus inaccessible et dont les capacités sont ouvertement remises en cause, et l’absence de Karim Wade, le PDS semble plus que jamais au bord de l’implosion. Le départ de la secrétaire générale Woré Sarr en 2019 n’a fait qu’accentuer encore davantage la fragilité de cette formation politique qui a pourtant historiquement compté parmi les partis les plus influents du paysage politique sénégalais.
Alors que la succession d’Abdoulaye Wade à la tête du PDS soulève de nombreuses interrogations et cristallise les tensions internes, l’avenir de cette formation politique centenaire semble plus qu’incertain. Seul l’avenir dira si le PDS parviendra à surmonter cette crise existentielle ou s’il finira par s’effondrer, emportant avec lui un pan entier de l’histoire politique du Sénégal.
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