Des « conditions très simples » pour la cessation des hostilités. Le président russe Vladimir Poutine a, de facto, exigé vendredi 14 juin une capitulation de l’Ukraine comme condition pour des pourparlers de paix, une proposition immédiatement rejetée par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a qualifié ces exigences d' »ultimatum à la Hitler ».
Ce rejet intervient à la veille d’un sommet en Suisse consacré aux moyens d’arriver à la paix, dont la Russie est exclue. L’Ukraine, les États-Unis et l’Otan ont immédiatement rejeté les conditions imposées par le Kremlin.
« Ces messages sont des ultimatums. Hitler faisait la même chose, en disant ‘Donnez-moi une partie de la Tchécoslovaquie et on en reste là’, mais ce sont des mensonges», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview à la chaîne italienne SkyTG24.
Le président russe, dont l’armée a repris l’initiative sur le front depuis plusieurs mois face à des forces ukrainiennes en manque d’hommes et de munitions, a exigé que Kiev renonce à rejoindre l’Otan et se retire des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. Ces régions, que la Russie occupe partiellement, sont prétendument annexées par Moscou en plus de la Crimée.
Ces exigences de Vladimir Poutine sont perçues comme des tentatives de légitimer les gains territoriaux obtenus par la force et de contraindre l’Ukraine à une soumission inacceptable, selon les déclarations des responsables ukrainiens et occidentaux. La communauté internationale suit de près ces développements, alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit se poursuivent.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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