Le Burkina Faso traverse une période d’incertitude suite à une attaque jihadiste meurtrière dans le nord-est du pays. Le président, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé jeudi matin un conseil des ministres à Ouagadougou, confirmant ainsi la continuité des activités gouvernementales malgré la situation tendue.
Une communication de la présidence sur Facebook a montré des photos du président échangeant avec ses ministres, illustrant une certaine normalité malgré les événements récents. Cette communication intervient après que l’armée a démenti les rumeurs de mutinerie dans certaines casernes, affirmant la stabilité des forces militaires.
L’attaque survenue à Mansila le 11 juin, menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans affilié à Al-Qaïda, a été particulièrement violente, causant de nombreuses pertes parmi les militaires. Cette attaque a mis en lumière la persistance des menaces jihadistes malgré les annonces de victoires occasionnelles par les autorités.
Le régime militaire au Burkina Faso n’a pas officiellement commenté cette attaque, mais le président Traoré s’est rendu sur les lieux d’un incident où un obus est tombé dans la cour de la télévision publique à Ouagadougou, qualifié de tir accidentel.
Le Burkina Faso, confronté depuis près de dix ans à des attaques jihadistes répétées, déplore plus de 20 000 morts et deux millions de personnes déplacées. Malgré les efforts de l’armée et les annonces de succès contre les jihadistes, une partie du territoire échappe encore au contrôle gouvernemental, soulignant les défis persistants en matière de sécurité dans la région.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
