Réintégrer la CEDEAO Appel au Mali, au Burkina et au Niger - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Dieynaba Sow | Publié le 20/06/2024 06:06:40

Réintégrer la CEDEAO : Appel au Mali, au Burkina et au Niger

Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang.
L’Afrique de l’Ouest se trouve à un carrefour historique. Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’efforce de réaliser une intégration régionale plus profonde, trois de ses membres fondateurs – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – ont annoncé leur retrait.

Cette décision, bien que souveraine, soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la région. Il est temps de réfléchir ensemble aux bénéfices de l’unité et d’inviter ces nations à reconsidérer leur position.

L’Afrique de l’Ouest a une longue histoire d’unité. Bien avant la colonisation, les empires du Ghana, du Mali et du Songhaï ont tissé des liens commerciaux et culturels à travers le Sahel. Plus récemment, des visionnaires comme Kwame Nkrumah du GHANA et Léopold Sédar Senghor du Sénégal ont rêvé d’une Afrique unie. La CEDEAO, fondée en 1975, incarne cet idéal.

Malgré ses défauts, la CEDEAO a enregistré des succès notables :

Libre circulation : les citoyens peuvent voyager sans visa dans la région, favorisant le commerce et les échanges culturels.
Monnaie commune : le projet Eco vise à stimuler le commerce intra-régional.
Maintien de la paix : L’ECOMOG a joué un rôle clé dans la stabilisation du Liberia et de la Sierra Leone.
Intégration économique : Les accords commerciaux ont boosté les échanges entre pays membres.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger font face à des défis similaires à ceux de leurs voisins :

Terrorisme : La menace jihadiste ne connaît pas de frontières.
Changement climatique : La désertification et la sécheresse affectent tout le Sahel.
Développement économique : L’intégration régionale peut stimuler la croissance.
Trafics illicites : drogue, armes et êtres humains traversent les frontières.

Aucun pays ne peut relever ces défis seul. L’unité régionale n’est pas un choix, mais une nécessité.

Les critiques du Mali, du Burkina Faso et du Niger envers la CEDEAO sont entendues :

Sanctions : Perçues comme punitives plutôt que constructives.
Ingérence : Sentiment que la souveraineté nationale est menacée.
Inégalités : Perception d’un déséquilibre entre pays membres.

Ces préoccupations sont légitimes et méritent un dialogue ouvert. La CEDEAO doit évoluer, devenir plus inclusive et respectueuse des sensibilités nationales. Mais le changement vient de l’intérieur : ces trois pays, en tant que membres fondateurs, ont le pouvoir et le devoir de façonner l’Organisation.

Un Appel à la réintégration :

Chers frères et sœurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger, votre histoire est entrelacée avec celle de vos voisins. Vos cultures, vos économies et vos défis sont partagés. Dans un monde où les grandes puissances se disputent l’influence en Afrique, notre unité est notre bouclier.

La CEDEAO n’est pas parfaite, mais elle est nôtre. Construisons-la ensemble, adaptons-la à nos besoins. Votre voix et votre leadership sont essentiels dans ce processus. En ces temps troublés, la solidarité régionale n’est pas une contrainte, mais une force.

Le retrait de la CEDEAO peut sembler une affirmation de souveraineté, mais l’isolement risque d’affaiblir chacun de nos pays. Ensemble, dans le respect mutuel et la compréhension, nous pouvons bâtir une Afrique de l’Ouest plus forte, plus sûre et plus prospère.

L’appel est lancé, revenez à la table des discussions. Réintégrez la CEDEAO, non pas en tant que suiveurs, mais en tant que leaders d’une nouvelle ère d’unité ouest-africaine.

L’Histoire et les générations futures jugeront ce moment. Choisissons la voie de l’unité, car c’est ensemble que nous façonnerons notre destin commun.

Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang

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3 commentaires
Papis Traoré
Moi j'aime bien le trio
Le 2024-06-20 13:03:25
Hubert
Que les dirigeants de l'AES sachent que les jeunesses ouest africaines sont. La CEDEAO doit apprendre à être indépendante d'abord, à revenir à la raison, de savoir le pourquoi elle a été crée.
Le 2024-06-20 09:14:52
Tyson
Tant que les vieux ne quittent pas l'organisation, tant que la France ne quitte pas l'organisation, tant que la France n'arrête pas de dicter aux dirigeants de la CEDEAO la politique à mener, tant que la CEDEAO n'est pas reformée il est hors de question que l'AES y réintègre
Le 2024-06-20 09:07:33

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Papis Traoré
Moi j'aime bien le trio
Le 2024-06-20 13:03:25
Hubert
Que les dirigeants de l'AES sachent que les jeunesses ouest africaines sont. La CEDEAO doit apprendre à être indépendante d'abord, à revenir à la raison, de savoir le pourquoi elle a été crée.
Le 2024-06-20 09:14:52
Tyson
Tant que les vieux ne quittent pas l'organisation, tant que la France ne quitte pas l'organisation, tant que la France n'arrête pas de dicter aux dirigeants de la CEDEAO la politique à mener, tant que la CEDEAO n'est pas reformée il est hors de question que l'AES y réintègre
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