Article écrit par le créateur de contenu : Serigne Mbaye Thiane.
À l’instar des pays musulmans, le Sénégal a célébré l’Aïd el-Kébir, couramment appelé Tabaski. La capitale, Dakar, s’est vidée de nombreux habitants partis rejoindre leurs familles dans d’autres régions.
Pour certaines familles, le retour à la réalité a été brutal : parmi ceux qui ont quitté Dakar, nombreuses sont les femmes de ménage. Leur absence pèse lourdement sur le quotidien.
En effet, ces employées de maison géraient presque tout, jusqu’aux moindres détails. Leur absence se fait cruellement sentir dans les jours qui suivent la fête. Les familles se retrouvent confrontées à des défis quotidiens. Les jeunes filles de la maison doivent alors prendre en charge des tâches ménagères qui ne leur étaient pas attribuées auparavant.
Dans les foyers où il n’y a pas de jeunes filles, l’entretien de la maison devient une véritable épreuve : ménage, soins aux enfants, préparation des repas. Pour les mères de famille qui travaillent, la situation est encore plus compliquée.
Cette période éprouvante résulte de l’absence des bonnes parties se reposer et se ressourcer dans leurs régions d’origine. Certaines reviendront à la fin du mois, d’autres attendront la Tamkharit pour rentrer à Dakar. Pendant ce temps, des femmes astucieuses proposent leurs services à Dakar, pour des périodes déterminées et des tarifs fixés à l’avance.
Certaines travaillent à la journée, d’autres à la semaine, gagnant souvent plus que les bonnes titulaires en peu de temps. On les trouve facilement autour de Sicap Liberté 6 ou près des quartiers huppés, où les résidents cherchent désespérément quelqu’un pour les tâches ménagères en attendant le retour à la normale.
Cependant, le retour des femmes de ménage ne signifie pas toujours la fin des difficultés. Certaines d’entre elles choisissent de changer de lieu de travail, évoquant des raisons telles que la maltraitance, la surcharge de travail ou une paie insuffisante. D’autres ne reviendront pas, retenues par un mariage ou de nouvelles responsabilités.
Pour de nombreuses familles, chaque fête de Tabaski marque ainsi le début d’une nouvelle quête pour trouver une bonne.
Article écrit par le créateur de contenu : Serigne Mbaye Thiane
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