Des opposants arrêtés : Nouvelle crise au Mali - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Dieynaba Sow | Publié le 21/06/2024 02:06:09

Des opposants arrêtés : Nouvelle crise au Mali

Onze leaders de l’opposition ont été arrêtés le 20 juin 2024 à Bamako alors qu’ils participaient à une réunion de la plateforme d’opposition dite « Déclaration commune du 31 mars », qui regroupe la quasi-totalité des partis et organisations politiques du Mali opposés à la prolongation de la transition. période. Ce délai était censé prendre fin il y a trois mois mais reste en vigueur.

La plateforme a critiqué ces arrestations comme étant « arbitraires » et comme une énième violation des libertés fondamentales. Parmi les personnes arrêtées figurent d’anciens ministres comme Mohamed Ali Bathily du M5 Mali Kura, Yaya Sangaré de l’Adema, et Moustapha Dicko également de l’Adema, dont la résidence a accueilli la réunion.

Parmi les autres personnes arrêtées figurent de hauts dirigeants de partis maliens, dont le Rassemblement pour le Mali (RPM) de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (2013-2020) et le Parti du développement économique et de la solidarité, successeur de l’ancien président Amadou Toumani Touré (2002-2012).

Les détenus ont passé la nuit en garde à vue, répartis en deux groupes selon des sources policières : certains sont détenus dans les locaux de la BIJ (Brigade de Recherches Judiciaires), tandis que d’autres sont au Camp 1 de la Gendarmerie de Bamako.

Depuis début avril, les autorités de transition au Mali ont interdit toute activité politique aux partis ou associations maliens. Lors de la réunion de jeudi soir, les leaders de l’opposition préparaient un projet de régulation interne de leur plateforme et un plan d’action, qui prévoyait l’organisation de conférences de presse et de rassemblements, dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel.

Ils devraient être traduits devant un procureur prochainement, peut-être dès aujourd’hui. Les membres de leurs familles craignent d’être accusés de « tentative de déstabilisation de l’État » ou de « mise en danger de la sécurité de l’État », accusations couramment utilisées au Mali contre les critiques du régime actuel.

Le statut d’avocat de l’ancien ministre Bathily pourrait avoir des implications procédurales particulières. Dans son communiqué, la plateforme d’opposition du 31 mars estime que « ces pratiques d’une autre époque ne font que confirmer la voie dictatoriale empruntée par les autorités actuelles », visant à prolonger leur maintien au pouvoir et à faire taire les voix démocrates.

Article écrit par : Claire Mendy

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