Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita.
Depuis l’arrivée de la démocratie en Afrique, les coups d’État remplacent souvent les élections. Les institutions politiques africaines reflètent fréquemment les coutumes locales, où la démocratie demeure fragile face aux traditions du pouvoir. Les exemples récents du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso en 2020 illustrent cette réalité.
La force prime sur la démocratie En Afrique, les chefs sont perçus comme des hommes forts. Leur légitimité découle davantage de leur pouvoir que des élections. Un exemple récent est celui du Mali. En août 2020, un coup d’État a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keïta. Les militaires ont justifié leur action par l’incapacité du Président à gérer la crise sécuritaire.
En Guinée, en septembre 2021, le Président Alpha Condé a été renversé par un coup d’État. Condé avait modifié la Constitution pour rester au pouvoir, ce qui a provoqué des manifestations violentes. Les Putschistes ont argué qu’ils voulaient restaurer l’ordre démocratique. Aujourd’hui, les putschistes sont devenus les nouveaux oppresseurs du peuple.
En décembre 2022, au Burkina Faso, le Président Roch Marc Christian Kaboré a été destitué par les militaires. Ils ont accusé Kaboré de ne pas avoir réussi à contenir les attaques djihadistes qui ravageaient le pays. Encore une fois, la force a été utilisée pour justifier un changement de pouvoir.
Cela nous amène à constater que l’état de la liberté d’expression en Guinée en 2021 jusqu’à maintenant projette une image peu reluisante en raison de plusieurs défis, y compris au Mali et au Burkina Faso où certains partis politiques sont dissous.
Une mentalité résistante à la démocratie Les Européens ont tenté d’imposer la démocratie en Afrique, mais ce modèle peine à s’enraciner. Les traditions locales favorisent un chef fort. En janvier 2019, le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a remporté des élections contestées. Le scrutin d’août 2023 pour sa réélection a également été qualifié de « non conforme » aux critères démocratiques par les observateurs internationaux. Son gouvernement est accusé de répression brutale contre les opposants. Les manifestations ont été violemment réprimées, confirmant l’idée que la force et non les urnes déterminent le pouvoir.
La mentalité démocratique fait défaut en Afrique. En Ouganda, Yoweri Museveni est au pouvoir depuis 1986. Il a modifié la constitution pour prolonger son mandat. Les élections de janvier 2021, marquées par la violence et les fraudes, ont confirmé cette tendance. Face aux accusations de répression de l’opposition et de manipulation électorale, Museveni se maintient au pouvoir en utilisant la force.
Les institutions politiques africaines reflètent des coutumes anciennes où la force et la domination prévalent sur les élections. Pour que la démocratie s’enracine, il faudrait un changement profond de mentalité. Les coups d’État continueront de remplacer les transitions pacifiques tant que cette évolution n’aura pas lieu.
Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
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