L’arrivée des policiers kényans en Haïti représente une étape significative dans les efforts internationaux pour rétablir la sécurité et l’ordre face aux violences perpétrées par les gangs armés.
Le contingent de 400 hommes, parti de Nairobi lundi, a atterri le mardi 25 juin à l’aéroport international de Port-au-Prince, marquant une intervention soutenue par l’ONU après presque deux ans de demande d’aide par Haïti.
La situation en Haïti s’est détériorée au fil des années, les gangs armés contrôlant environ 80 % de la capitale et provoquant des déplacements massifs, avec plus de 580 000 personnes sans abri. La violence des gangs a conduit à la fermeture temporaire de l’aéroport international de Port-au-Prince, qui a récemment rouvert fin mai.
L’arrivée des policiers kényans intervient alors que la capitale et ses infrastructures ont été sévèrement touchées par des attaques coordonnées des gangs, visant des postes de police, l’aéroport international, et deux grandes prisons, libérant plus de 4 000 détenus.
La mission précise des policiers kényans n’a pas encore été annoncée, mais ils feront face à un environnement extrêmement hostile. Leur déploiement est la quatrième intervention militaire étrangère majeure en Haïti, précédée notamment par la mission de maintien de la paix de l’ONU de 2004 à 2017, qui a été marquée par des controverses, y compris des allégations d’agressions sexuelles et l’introduction du choléra.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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