Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
Les sciences mathématiques peuvent-elles résoudre les problèmes profondément enracinés de l’Afrique ? Cette idée peut sembler improbable quand les besoins de base ne sont pas satisfaits pour beaucoup. Pourtant, à long terme, les mathématiques et les matières scientifiques ont toujours été à la base des technologies modernes.
L’Afrique doit devenir productrice de technologie pour se développer durablement. Si elle reste consommatrice, elle continuera à dépendre de l’aide internationale et de l’exploitation de ses ressources naturelles.
La clé réside dans la capacité à créer et à innover localement. L’Institut panafricain des sciences mathématiques (AIMS) joue un rôle crucial. Ce réseau de centres de formation à travers l’Afrique aide les jeunes brillants à devenir des agents de changement grâce aux mathématiques et à la science. Le Next Einstein Forum, qui se tient au Sénégal, est un événement important pour soutenir l’innovation scientifique en Afrique.
Importance des infrastructures et de la coopération régionale
En Afrique de l’Ouest, l’approvisionnement en eau potable est inégal, surtout dans les zones rurales. Environ 40 % des habitants des zones rurales n’ont pas accès à des services d’eau potable. Les infrastructures hydrauliques, souvent inadéquates, aggravent cette situation. Il est crucial de développer et de moderniser les systèmes de distribution, les stations de traitement des eaux et les installations de stockage.
La construction de barrages et de réservoirs peut aussi réguler l’approvisionnement en eau. La coopération régionale est essentielle pour gérer l’eau en Afrique de l’Ouest. Les bassins transfrontaliers, comme le fleuve Sénégal et le fleuve Niger, nécessitent une gestion coordonnée entre les pays riverains. Des organisations telles que l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Autorité du bassin du Niger (ABN) jouent un rôle clé dans cette coopération.
Impact du changement climatique
Le changement climatique aggrave les défis liés à la gestion de l’eau. Les sécheresses et les inondations deviennent plus fréquentes et intenses. En 2020, par exemple, des inondations au Burkina Faso ont touché plus de 100 000 personnes.
Les sécheresses récurrentes réduisent la disponibilité de l’eau et affectent la production agricole, augmentant la pauvreté. Les inondations causent des dégâts aux infrastructures et déplacent des populations. La gestion des risques climatiques nécessite des stratégies d’adaptation, comme la construction de digues et la mise en place de systèmes d’alerte précoce.
Des initiatives prometteuses
Les centres AIMS forment de jeunes Africains brillants, les incitant aussi à revenir en Afrique après leurs études à l’étranger. Wilfred Ndifon, par exemple, est un chercheur camerounais revenu en Afrique après ses études à Princeton et à l’Institut Weizmann. Il croit que la réflexion mathématique est essentielle pour résoudre les problèmes de l’Afrique.
Des progrès sont déjà visibles. Le continent devient un leader des services bancaires mobiles et de la technologie mobile, comme en témoigne la Silicon Savannah. Cependant, l’économie africaine est encore dominée par l’exploitation de ses ressources naturelles, profitant aux pays étrangers. Une culture d’innovation locale, basée sur les mathématiques et la science, est essentielle pour l’avenir de l’Afrique.
L’importance de l’éducation scientifique
En Afrique, les mathématiques sont souvent enseignées par des méthodes favorisant la mémorisation plutôt que l’analyse critique et la créativité. Cela doit changer. Ailleurs dans le monde, des entreprises comme Google recrutent les meilleurs diplômés en mathématiques pour créer des algorithmes complexes. La richesse se trouve de plus en plus dans les mains de quelques-uns, un fossé qui se creusera si les outils de l’innovation ne sont pas maîtrisés par ceux qui en ont besoin.
L’Afrique a des cerveaux en abondance. Le génie peut naître partout, mais seulement s’il y a des opportunités d’apprendre et de créer. Les jeunes scientifiques africains, comme Angelina Lutambi en Tanzanie ou Martial Ndeffo-Mbah au Cameroun, montrent le potentiel énorme de ce continent. Avec une formation adéquate et des opportunités, ils peuvent contribuer significativement au développement de l’Afrique.
La science et les mathématiques sont des clés essentielles pour le développement durable de l’Afrique. En investissant dans l’éducation scientifique, les infrastructures et la coopération régionale, l’Afrique peut surmonter les défis actuels et futurs. Le Next Einstein Forum et d’autres initiatives montrent la voie. Avec des efforts concertés, l’Afrique peut réaliser son potentiel et assurer un avenir prospère pour tous.
Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
