Le récent coup de gueule de Louis François Mendy, champion d’Afrique du 110 m haies, au sujet de la prime dérisoire de 80 000 FCFA qu’il a reçue, a fait le tour du monde. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les athlètes sénégalais, même ceux qui atteignent les sommets de leur discipline. Voici ce qu’il faut comprendre :
La prime de 80 000 FCFA est composée de 50 000 FCFA considérés comme une prime journalière, répartie à raison de 10 000 FCFA par jour pour les cinq jours passés au Cameroun, et de 30 000 FCFA supplémentaires ajoutés par le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme.
Malgré tout, la Fédération aurait pu faire plus pour un champion d’Afrique médaillé d’or, surtout qu’il s’agit d’un athlète qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
En principe, une médaille d’or aux championnats d’Afrique est primée à 700 000 FCFA. Cependant, les paiements de ces primes sont souvent retardés de plusieurs mois, voire années. Des exemples récents incluent des athlètes sénégalais qui courent toujours après leurs primes depuis 2007, comme Amy Sène, triple championne d’Afrique de lancer du marteau, et Monica Sagna, championne d’Afrique en judo, qui a été contrainte de vendre de la friperie pour subvenir à ses besoins.
Cette situation tragique pourrait pousser certains athlètes à changer de nationalité sportive pour bénéficier de meilleures conditions. Louis François Mendy a exprimé son mécontentement sur Instagram : « Être champion d’Afrique pour gagner une prime de 50 000 FCFA de la part du ministère des Sports.
Une autre somme de 30 000 FCFA rajoutée à cette dernière par le président de la fédération. Mieux vaut aller jouer au football car Sadio Mané ou Gana n’aurait jamais accepté cette somme. Je vous remets votre prime. Fier d’être Champion d’Afrique. Il est temps que cela cesse. »
Outre Louis François Mendy, d’autres athlètes sénégalais ont récemment décroché des médailles d’or aux championnats d’Afrique, comme Cheikh Tidiane Diouf (400 m) et Saly Sarr (triple saut), soulignant la nécessité de mieux soutenir ces talents nationaux.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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