La charrue avant les bœufs : Baisse des prix - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Idrissa Deme | Publié le 28/06/2024 03:06:31

La charrue avant les bœufs : Baisse des prix

Article écrit par le créateur de contenu : Mandiaye Diallo
Les baisses de prix des denrées de première nécessité sont les bienvenues. Pour évaluer leur impact sans se laisser influencer par les effets d’annonce, il faut adopter une approche pragmatique, c’est simple.

Il suffit de calculer l’ensemble des baisses pour une famille moyenne de 5 personnes sur un mois et voir combien cela représente.

Par exemple, si le prix de la baguette de pain baisse de 15 francs :
Si cette famille consomme 3 baguettes par jour, cela représenterait une économie de 45 francs par jour et de 1350 francs par mois.
On applique le même calcul pour le riz, le sucre, etc. Cela permettrait d’épargner une certaine somme par mois. On pourrait même extrapoler cette épargne sur une année.

Cela pourrait représenter une somme significative pour les études des enfants ou l’achat du mouton pour la Tabaski.

Ce calcul simple pourrait être plus parlant pour tout le monde et surtout une très bonne communication gouvernementale. Ah, la communication.

Par contre, si cela ne représente que peu chaque mois, ne vous en faites pas.

Nous attendons un gouvernement de professionnels qui, avant d’annoncer la réduction des prix des denrées de première nécessité, réunit tous les acteurs influençant ces prix pour parvenir à un accord.

Si la pression populaire vous pousse à prendre des décisions non comprises ni acceptées par les parties concernées, les menaces sont inutiles. Dire aux meuniers : « Na daqq… deff leen ko ci prix yiii gouvernement bi décidé… gouvernement ngéén teqqu… dina ko digaalé ak noom… ? » relève d’un amateurisme pur et simple.

N’avez-vous pas compris que le peuple sénégalais déteste les menaces d’un gouvernement ? Pourtant, l’accession au pouvoir de ce régime est une grande leçon en soi.

Non, il faut mettre les bœufs avant la charrue, résister à la pression populaire, parler aux acteurs du secteur et éviter les improvisations.

Que le nouveau régime ne se méprenne pas sur nos attentes : les menaces contre des entreprises ou tout autre corps de métier, en exigeant une application forcée des décisions de l’État sans consultation préalable des intéressés, ne correspondent pas à l’ADN des Sénégalais.

Article écrit par le créateur de contenu : Mandiaye Diallo

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top