Campagne de J-Gen Sénégal : Lutte contre les VBG - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Hamidou Deme | Publié le 30/06/2024 05:06:29

Campagne de J-Gen Sénégal : Lutte contre les VBG

Après une année d’activités dans le cadre de la campagne « Compterpourtoutes », l’ONG J-Gen Sénégal a présenté les résultats de son initiative visant à amplifier la voix des jeunes féministes pour influencer les pouvoirs publics nationaux à créer une ligne budgétaire dédiée à la production de données probantes sur les violences basées sur le genre (VBG) au Sénégal. Cette opération vient de se conclure et a été détaillée lors d’une rencontre avec la presse.

Maimouna Astou Yade, directrice exécutive de J-Gen Sénégal et co-coordonnatrice de la campagne « Compterpourtoutes », a expliqué les enjeux de cette initiative.

« Cette campagne se positionne comme une mobilisation d’acteurs à tous les niveaux afin de plaider auprès de l’État pour que l’on puisse dédier une ligne budgétaire aux violences basées sur le genre au niveau de la loi sur le finance nationale.

La question de la disponibilité des données sur les violences basées sur le genre est une réelle problématique au Sénégal. Tous les acteurs qui travaillent dans ce processus peuvent prouver cette réalité et l’État même sait qu’il est important d’investir dans ce domaine-là.

Lorsque vous n’avez pas de données suffisantes par rapport à une thématique, il est difficile de pouvoir l’aborder correctement et de pouvoir atteindre les résultats escomptés. »

Mme Yade a précisé que, bien que des données de référence existent via l’ANSD et des études menées par des instituts de recherche universitaires et indépendants ainsi que des ONG, il manque un guichet unique de collecte de données sur les VBG. « Nous ne sommes pas à un niveau où nous pouvons tout simplement avoir un guichet unique de collecte ou de recueil de données sur les violences basées sur le genre », a-t-elle déclaré.

Cette campagne se tient également dans sept autres pays ouest-africains. « C’est une campagne qui se fait de la même manière dans huit pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal. Nous nous activons pour que nos décideurs puissent accorder une plus grande importance aux données sur les VBG et les violences sexuelles et sexistes (VSS) pour en faire une action régionale », a-t-elle ajouté.

Mme Yade a exhorté l’État sénégalais à allouer une ligne budgétaire pour chiffrer les VBG. « Nous voudrions que l’État du Sénégal puisse positionner un ministère de tutelle, peut-être particulièrement le ministère de la Santé et de l’Action sociale ou le ministère de la Famille et de la Solidarité, avec une ligne budgétaire qui permettra de financer ces études.

Et nous souhaitons que cela apparaisse dans la loi de finances, pour que l’on sache effectivement que l’État du Sénégal a dégagé un certain budget pour l’accessibilité des données », a-t-elle conclu.

Article écrit par : Fatoumata Diop

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2 commentaires
Ndeye fatou Diouf
Bon courage
Le 2024-07-01 19:34:40
Couna Fall
Rien à dire
Le 2024-07-01 11:12:33

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Ndeye fatou Diouf
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