Nous n'avons nulle part où aller… : Déguerpissement à Colobane - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Abdourahime Diallo | Publié le 04/07/2024 03:07:46

Nous n'avons nulle part où aller… : Déguerpissement à Colobane

Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye, Consultant indépendant.
La situation à Colobane s’est envenimée après le déguerpissement des commerçants, une action orchestrée par le gouvernement sous la directive du Premier ministre Ousmane Sonko.

Les réactions sont variées, les habitants et les commerçants se sentant pris au piège entre les nécessités de régulation urbaine et la perte de leurs moyens de subsistance.

Colobane, un quartier dynamique de Dakar, est connu pour son marché animé où des centaines de commerçants informels exercent leurs activités. Ce marché est non seulement une source de revenus pour ces commerçants, mais aussi un lieu de vie et d’interactions sociales cruciales. La décision de déguerpissement a été perçue comme brutale et sans alternatives viables pour ces travailleurs, provoquant des tensions.

Les commerçants et habitants de Colobane ont exprimé leur mécontentement par des manifestations et des prises de parole publiques. Mamadou Fall, un commerçant de longue date, a déclaré : « Cette décision nous met dans une situation désespérée. Nous n’avons nulle part où aller et aucun moyen de continuer à subvenir aux besoins de nos familles. »

Les habitants du quartier partagent ce sentiment, inquiets pour la stabilité de leur communauté. Fatou Diop, une résidente, a expliqué : « Nous comprenons la nécessité de réguler, mais où sont les solutions pour ces gens qui travaillent dur tous les jours ? C’est une crise humanitaire que nous vivons ici. »

Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu sur place pour apaiser les tensions et expliquer les raisons de cette mesure. Sonko a déclaré que le déguerpissement était nécessaire pour des raisons de sécurité et d’urbanisme, mais a aussi reconnu que des solutions de recasement auraient dû être mises en place au préalable.

Sonko a promis de travailler rapidement pour trouver des solutions de relogement pour les commerçants déguerpis, soulignant l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec les communautés affectées. Cependant, cette promesse n’a pas suffi à calmer toutes les inquiétudes.

La crise de Colobane a des implications profondes sur le plan économique et social. Les commerçants perdent leur source de revenus, ce qui affecte directement leurs familles et la communauté locale. De plus, le manque de planification et de consultation avant de procéder au déguerpissement met en lumière des failles dans la gestion urbaine et le dialogue gouvernement-communautés.

Cette situation pourrait engendrer une hausse de la pauvreté et de l’insécurité dans le quartier, accentuant la fragilité sociale de cette zone déjà vulnérable. Les autorités sont appelées à agir rapidement pour proposer des solutions concrètes et durables afin de rétablir la confiance et la stabilité dans la région.

Le Sénégal peut tirer des leçons d’autres pays africains qui ont fait face à des défis similaires. Par exemple, au Nigeria, le gouvernement a mis en place des programmes de recasement pour les commerçants déguerpis de Lagos, bien que les résultats aient été mitigés en raison de problèmes de mise en œuvre. En Afrique du Sud, les autorités de Johannesburg ont collaboré avec des organisations non gouvernementales pour créer des zones de commerce régulé pour les vendeurs informels, offrant des solutions plus durables.

Ces exemples montrent que la clé du succès réside dans une planification participative et une mise en œuvre réfléchie, qui tiennent compte des besoins et des réalités des populations affectées.

Il est impératif que le gouvernement sénégalais, sous la direction d’Ousmane Sonko, prenne des mesures immédiates pour répondre aux préoccupations des commerçants de Colobane. Cela implique de :

Identifier et préparer des sites de recasement adaptés.
Assurer un dialogue continu avec les représentants des commerçants et des habitants.
Mettre en place des programmes de soutien pour aider les commerçants à se réinstaller et à relancer leurs activités.
La situation à Colobane est un test crucial pour la gestion des crises urbaines au Sénégal. Elle met en lumière les tensions entre régulation urbaine et subsistance économique. Une gestion prudente et empathique, associée à des solutions concrètes, est nécessaire pour transformer cette crise en une opportunité de développement urbain inclusif et durable.

Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye, Consultant indépendant.

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3 commentaires
Serge
En tout cas ngour bangui def ligueyam
Le 2024-07-04 17:24:07
Fadel Ndir
Vous n'avez nulle part ou aller mais de qui vous vous foutez ? Juste parce que vous ne voulez pas payer les taxes comme les commerçants ayants des boutiques mais bizarrement vous revendiquer les mêmes droits.
Le 2024-07-04 15:56:42
Gisella Le joie
Menteurs on a construits des cantines vous avez dits que ça ne vous arrange pas à cause de la clientèle. Cette fois ci, comme l'a dit le PM on va mettre à votre disposition si toutefois vous y dérogez ou vous continuer à occuper les voix publiques ou trottoirs, les sanctions vont tomber
Le 2024-07-04 11:44:38

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Serge
En tout cas ngour bangui def ligueyam
Le 2024-07-04 17:24:07
Fadel Ndir
Vous n'avez nulle part ou aller mais de qui vous vous foutez ? Juste parce que vous ne voulez pas payer les taxes comme les commerçants ayants des boutiques mais bizarrement vous revendiquer les mêmes droits.
Le 2024-07-04 15:56:42
Gisella Le joie
Menteurs on a construits des cantines vous avez dits que ça ne vous arrange pas à cause de la clientèle. Cette fois ci, comme l'a dit le PM on va mettre à votre disposition si toutefois vous y dérogez ou vous continuer à occuper les voix publiques ou trottoirs, les sanctions vont tomber
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