Risques accrus d'IST : Utilisation de la drogue « Tababa » chez les femmes - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Coumba Sagna | Publié le 16/07/2024 07:07:25

Risques accrus d'IST : Utilisation de la drogue « Tababa » chez les femmes.

Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang.
L’usage croissant d’une drogue appelée « TABABA » par certaines femmes sénégalaises, en particulier dans les zones urbaines, est un phénomène préoccupant qui soulève de nombreuses questions sociétales. Cette substance, aux effets stimulants et euphorisants, est consommée par des femmes de tous âges et milieux sociaux, parfois comme substitut aux relations intimes.

Le « TABABA » serait un mélange de plusieurs substances psychoactives, se présentant sous forme de poudre ou de comprimés. Ses effets incluent une forte stimulation, des sensations d’euphorie et de bien-être, une désinhibition et une augmentation de la libido. Sa composition exacte reste…

…floue, mais pourrait contenir des amphétamines et des substances aphrodisiaques. Son statut légal ambigu facilite sa circulation sur le marché noir. Plusieurs facteurs expliquent l’attrait du « Tababa » pour certaines femmes sénégalaises :

La recherche de plaisir et d’épanouissement sexuel dans une société où la sexualité féminine reste taboue. Une échappatoire à des relations insatisfaisantes, des mariages arrangés ou des situations de violence conjugale. La pression sociale et l’influence des pairs, l’usage se répand par bouche-à-oreille, les difficultés économiques et sociales, le « TABABA » offrant une illusion temporaire d’une vie meilleure, le manque d’éducation sexuelle, la drogue comblant un vide en offrant des sensations nouvelles.

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Cependant, l’usage du « TABABA » n’est pas sans conséquences, tant pour les consommatrices que pour la société : dépendance physique et psychologique, troubles cardiovasculaires et neurologiques, risques accrus d’IST, complications durant la grossesse. Négligence des responsabilités familiales, conflits conjugaux, divorces, isolement social et stigmatisation, dépenses importantes pour se procurer la drogue, perte d’emploi, endettement et précarisation. Remise en question des valeurs traditionnelles et des rôles de genre, défis pour le système de santé et les services sociaux, interrogations sur l’éducation sexuelle et la place de la sexualité dans la société.

Face à ce phénomène, différents acteurs tentent d’apporter des réponses : les autorités sanitaires lancent des campagnes de sensibilisation et mettent en place des structures d’accueil pour les personnes dépendantes. Les forces de l’ordre intensifient la lutte contre les réseaux de trafic, malgré la nature clandestine du commerce. Les associations et ONG informent sur les risques, offrent un soutien psychologique et promeuvent l’éducation sexuelle et l’égalité des genres. Les leaders religieux et communautaires adoptent des approches variées, allant de la condamnation morale à une compréhension plus nuancée. Les médias contribuent à briser le tabou entourant le « TABABA », bien que le traitement médiatique soit parfois sensationnaliste.

Pour faire face efficacement à la problématique du « TABABA », plusieurs défis doivent être relevés :

Améliorer la connaissance du phénomène par des études scientifiques approfondies. Renforcer la prévention et l’éducation, notamment en matière de sexualité. Améliorer l’accès aux soins et à l’accompagnement pour les consommatrices. Lutter contre les inégalités de genre et promouvoir l’autonomisation des femmes. Adapter le cadre légal et réglementaire pour clarifier le statut du « TABABA » et renforcer la lutte contre le trafic.

Malgré les défis qu’il pose, le phénomène du « TABABA » pourrait aussi être le catalyseur de changements positifs :

Une meilleure prise en compte de la santé sexuelle et reproductive des femmes. L’émergence de nouveaux espaces de dialogue sur la sexualité au sein de la société sénégalaise. Une remise en question des rôles de genre traditionnels. Le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour le traitement des addictions et les thérapies de couple. Un renforcement de la coopération régionale dans la lutte contre le trafic de drogue.

L’usage du « TABABA » par certaines femmes sénégalaises est un phénomène complexe qui soulève de nombreuses questions sur la place des femmes dans la société, les relations de couple, la sexualité et la santé publique. S’il représente un défi majeur pour le Sénégal, il offre aussi l’opportunité d’engager des réformes profondes pour construire une société plus égalitaire et épanouissante.

La résolution de cette problématique nécessite une approche globale et multidisciplinaire, impliquant l’ensemble des acteurs de la société sénégalaise. Elle demandera du temps, des ressources et une volonté politique forte. Cependant, elle pourrait ouvrir la voie à des avancées significatives dans de nombreux domaines, faisant du Sénégal un exemple en matière de promotion de la santé et des droits des femmes.

Il est crucial d’aborder cette question avec empathie et sans jugement moral, en reconnaissant que les femmes qui ont recours au « TABABA » sont souvent des personnes en souffrance, cherchant des réponses à leurs difficultés. C’est en s’attaquant aux causes profondes de ce phénomène – inégalités, tabous, manque d’éducation – que le Sénégal pourra apporter une réponse durable et constructive.

Le phénomène du « TABABA » met en lumière des tensions profondes au sein de la société sénégalaise, notamment en ce qui concerne les relations de genre et la sexualité. Il révèle les difficultés rencontrées par de nombreuses femmes dans leur vie intime et sociale, ainsi que les limites des modèles relationnels traditionnels. En ce sens, il peut être vu comme un symptôme de problèmes sociétaux plus larges qui nécessitent une attention urgente.

L’un des aspects les plus préoccupants de l’usage du « TABABA » est son impact potentiel sur la santé des consommatrices. Les effets à long terme de cette substance restent largement méconnus… »

Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang.

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4 commentaires
Tida Astou
Adouna yacouna, khaley yi degn key utilisé. Il faut être conscients des conséquences.
Le 2024-07-16 12:01:00
Dembo Diassé
C'est la catastrophe parce que c'est un produit qui ravage les femmes et cause le cancer
Le 2024-07-16 11:07:52
Boubacar
Surtout les célibataires et celles dont les maris sont faibles. C'est dangereux
Le 2024-07-16 10:51:42
Juliana
Il faut être dingue pour utiliser ces produits, une fois accros, c'est gâté.
Le 2024-07-16 10:42:27

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Tida Astou
Adouna yacouna, khaley yi degn key utilisé. Il faut être conscients des conséquences.
Le 2024-07-16 12:01:00
Dembo Diassé
C'est la catastrophe parce que c'est un produit qui ravage les femmes et cause le cancer
Le 2024-07-16 11:07:52
Boubacar
Surtout les célibataires et celles dont les maris sont faibles. C'est dangereux
Le 2024-07-16 10:51:42
Juliana
Il faut être dingue pour utiliser ces produits, une fois accros, c'est gâté.
Le 2024-07-16 10:42:27

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