Le concours de Miss Afrique du Sud est secoué par une vive polémique xénophobe concernant Chidimma Adetshina, l’une des candidates en finale. Née à Soweto d’un père nigérian, cette étudiante en droit de 23 ans est au centre d’une controverse sur ses origines, suscitant des critiques et des appels à l’exclusion de la compétition.
Le ministre sud-africain de la Culture, Gayton McKenzie, connu pour ses positions controversées sur la question de l’immigration, a exigé le 2 août 2024 que la candidate prouve sa nationalité sud-africaine. « Pourquoi ne fournit-elle pas simplement des documents prouvant qu’elle est sud-africaine ? », a déclaré McKenzie sur la chaîne de télévision nationale. Selon lui, cette situation pourrait priver d’autres jeunes Sud-Africaines d’une opportunité méritée.
Malgré les preuves fournies par les organisateurs du concours attestant de la citoyenneté sud-africaine de Chidimma Adetshina, le débat se poursuit. Les critiques sur les réseaux sociaux et les pétitions demandant son exclusion de la compétition se multiplient.
Le parti radical de gauche Economic Freedom Fighters (EFF) a pris position en soutien à la candidate, qualifiant les attaques contre elle de « vestiges de l’apartheid et de la colonisation ». Le parti a également souligné que les candidates d’origine étrangère dans le passé, notamment celles d’origine blanche ou asiatique, n’avaient pas subi le même examen minutieux.
Cette polémique s’inscrit dans un contexte plus large de tensions xénophobes en Afrique du Sud, où des violences envers les immigrés africains font régulièrement surface. L’affaire rappelle d’autres incidents similaires, comme celui de Karolina Shiino, Miss Japon, qui avait dû renoncer à sa couronne en février dernier après des critiques sur ses origines ukrainiennes.
Article écrit par : Fatoumata Diop
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
