Les tensions montent aux frontières entre le Sénégal et la Gambie, entraînant le blocage de centaines de camions. Hier, lundi 5 août 2024, les conducteurs ont choisi d’immobiliser leurs véhicules en réponse aux nouvelles exigences de l’administration douanière gambienne.
La décision annoncée le 30 juillet oblige désormais les camions utilisant la transgambienne à payer des frais de balise dans les deux sens. Jusqu’alors, seuls ceux en direction de la Casamance étaient concernés par ces frais de 16 000 FCFA, utilisés pour contrôler le transit.
Les camionneurs dénoncent également d’autres tracasseries, y compris les frais de visa, de pesage, et du pont, ainsi que des extorsions de la part des forces de l’ordre. Abdoulaye Kébé, porte-parole des conducteurs, mentionne que la situation est de plus en plus intenable. Il explique que la balise, initialement imposée à l’entrée nord en partance pour la Casamance, est désormais exigée dès la frontière sud.
Les conducteurs se plaignent aussi des extorsions récurrentes de billets de 1000 FCFA sans attestation ni quittance de paiement. Les frais de pesage et de passage de pont augmentent leur frustration, exacerbée par l’absence de courtoisie et de management.
Selon des sources proches de l’administration douanière gambienne, ces balises servent à éviter les détours des camionneurs à l’intérieur du territoire gambien. Les ordres de mission avec dispense d’acquit sont également méprisés, obligeant même les autorités sénégalaises à payer des frais non justifiés.
Mamadou Sow, chauffeur de l’administration sénégalaise, décrit comment des policiers gambiens confisquent régulièrement ses documents de voyage et exigent des paiements de 1000 FCFA, causant des pertes de temps significatives.
Une mission d’urgence du secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal, Gora Khouma, est en cours en Gambie pour tenter de résoudre la situation.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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