Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita.
L’eau façonne les sociétés africaines depuis toujours. Elle est porteuse de traditions et de superstitions. L’Afrique doit maintenant exploiter durablement ses ressources maritimes pour garantir un avenir prospère.
L’eau est essentielle à la vie. Pour de nombreuses communautés africaines, elle symbolise bien plus que cela. Elle incarne les traditions, les croyances et les moyens de subsistance. Trente-deux pays africains sont côtiers, tandis que six sont…
…insulaires. Cependant, un tiers des pays du continent sont enclavés, dépendant de leurs voisins pour le commerce maritime. Les ressources maritimes de l’Afrique sont vastes. Le continent possède 13 millions de km2 de territoire océanique. Ses côtes s’étendent sur plus de 30 000 km, et les zones économiques exclusives couvrent 1,5 million de km2. De plus, sept grands fleuves et d’innombrables lacs et zones humides traversent le continent.
Cependant, l’histoire africaine avec l’eau est complexe. Les fleuves ont servi de voies pour l’esclavage au XVIIe siècle. Plus tard, les Européens se sont battus pour contrôler ces eaux, ce qui a conduit à la colonisation. L’acte de la Conférence de Berlin en 1885 visait à garantir la libre navigation des fleuves africains.
Aujourd’hui, cette histoire est souvent négligée. Les écoliers apprennent que les Européens ont « découvert » les fleuves africains. Les moyens de subsistance liés à ces eaux sont menacés par la pollution et la piraterie. Par exemple, 80 % des habitants de São Tomé et Príncipe craignent l’océan.
Le mythe de Mami Wata en Afrique de l’Ouest et du Centre incarne cette dualité de l’eau. Elle est à la fois une source de vie et une source de peur. L’océan Atlantique et la mer Méditerranée voient un nouveau trafic d’Africains fuyant la pauvreté et la pêche illégale.
La Journée africaine des mers et des océans, célébrée le 25 juillet, vise à sensibiliser sur ces enjeux. L’Union Africaine (UA) a adopté la Stratégie africaine pour l’économie bleue (ABES). D’autres institutions, comme les Nations Unies, soutiennent cette initiative avec des projets comme la Décennie pour les sciences océaniques.
Cependant, ces initiatives sont souvent méconnues du grand public et perçues comme réservées à une élite. Les médias se concentrent sur les aspects négatifs tels que la piraterie ou la pêche illégale. Il est temps de changer ce discours.
Pour un développement durable, plusieurs conditions doivent être réunies. D’abord, il est nécessaire d’établir des partenariats multipartites. Gouvernements, investisseurs privés, communautés et acteurs internationaux doivent collaborer pour promouvoir des approches holistiques de l’économie bleue.
Ensuite, il est crucial de reconnaître l’histoire africaine des ressources en eau. Les Africains doivent connaître et valoriser leur patrimoine aquatique, ce qui nécessite une éducation et une sensibilisation accrues.
Enfin, les communautés locales doivent être impliquées dans les initiatives de sécurité maritime. Les solutions doivent émerger de ces communautés pour être efficaces. L’exploitation des ressources maritimes doit être transformative pour le continent.
L’Afrique ne peut garantir un avenir prospère sans la participation des jeunes et des femmes. Ils doivent être impliqués dès la conception des projets, et l’éducation sur les ressources maritimes est essentielle.
L’eau demeure une richesse inestimable pour l’Afrique. Exploitée durablement, elle peut porter le continent vers un avenir prospère. Cela nécessite un changement de discours et une action concertée. Ensemble, les Africains peuvent protéger et valoriser leur patrimoine aquatique pour les générations futures.
Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
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