Un joyau sénégalais en péril : Alerte rouge pour les mangroves - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Environnement | Par Pape Mouhamet Papis2020 | Publié le 02/09/2024 03:09:16

Un joyau sénégalais en péril : Alerte rouge pour les mangroves

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita.
Chaque année, le delta du Saloum perd environ 23 hectares de mangrove. En seulement 25 ans, le Sénégal a vu 14 % de sa Mangrove disparaître. Une situation alarmante qui menace l’écosystème et les communautés locales.

Les mangroves du Sénégal sont en train de disparaître à un rythme inquiétant. Chaque année, environ 23 hectares de cette forêt côtière vitale sont perdus dans le delta du Saloum, selon des statistiques récentes.

Cette dégradation n’est pas seulement une question environnementale, mais aussi une crise socio-économique pour les populations locales. Les mangroves jouent un rôle crucial dans la protection des côtes, la régulation du climat, et surtout dans la survie de nombreuses espèces marines. Leur disparition représente donc un danger pour l’ensemble du pays.

Entre 1980 et 2005, la superficie des mangroves au Sénégal est passée de 169 000 hectares à 115 000 hectares, soit une réduction de 14 %. Cette tendance continue, avec une perte annuelle significative, notamment dans les zones de Joal, Somone et Saint-Louis. Le delta du Saloum, autrefois un bastion de biodiversité, voit ses mangroves se réduire année après année. Les raisons de cette régression sont multiples : la surexploitation des ressources, la salinisation des sols, et surtout, le manque de politiques de protection efficaces.

La disparition des mangroves n’est pas que question de superficie. Chaque hectare perdu affaiblit la résilience des communautés locales. Ces zones fournissent des ressources vitales pour les populations, telles que le bois, les poissons, et même des médicaments traditionnels. De plus, elles agissent comme des barrières naturelles contre les inondations et l’érosion des sols. Leur dégradation laisse ces régions exposées aux aléas climatiques, augmentant ainsi la vulnérabilité des habitants.

Le Sénégal, en tant que nation côtière, a tout à perdre si cette destruction se poursuit. Les mangroves sont des puits de carbone essentiels, capturant le CO2 de l’atmosphère et contribuant à la lutte contre le changement climatique. Leur destruction entraîne non seulement la libération de ce carbone, mais également la perte d’un outil naturel de régulation climatique.

Cependant, le manque d’initiatives concrètes pour stopper ce déclin est alarmant. Bien que des efforts aient été faits pour sensibiliser les populations et les autorités locales, les résultats tardent à se faire sentir. Le Sénégal doit adopter une approche radicale pour sauver ce patrimoine. Cela pourrait passer par la mise en place de lois strictes sur l’exploitation des mangroves, la promotion de pratiques agricoles durables, et surtout, l’implication des communautés locales dans les projets de reforestation.

Il est impératif que des actions concrètes soient prises pour inverser cette tendance. Le développement de programmes de restauration, combiné à une sensibilisation accrue, pourrait être une solution viable. En 2016, l’Aide au Développement de Gembloux (ADG) avait déjà souligné l’importance de protéger ces écosystèmes. Pourtant, les mesures restent timides. Les autorités sénégalaises, avec le soutien des organisations internationales, doivent intensifier leurs efforts pour restaurer ces forêts de mangroves. Cela implique également de renforcer les cadres juridiques et de promouvoir des activités économiques alternatives pour les populations locales.

Les mangroves sont bien plus qu’un simple écosystème ; elles sont le cœur battant des zones côtières du Sénégal. Leur préservation est essentielle non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’économie et la culture des communautés locales. Le temps presse, et il est crucial d’agir maintenant pour sauver ce patrimoine en péril.

Sans intervention rapide, les conséquences seront irréversibles, tant pour l’environnement que pour les populations qui en dépendent. Le Sénégal se doit d’être à la hauteur de ce défi, en mettant en œuvre des solutions durables et en mobilisant toutes les forces vives du pays pour protéger ses mangroves. Il est encore temps de changer la donne, mais l’action doit être immédiate et décisive.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita

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2 commentaires
Hawa
Puisque c'est urgent ce projet de reforestation donc les influenceurs environnementaux ainsi que les acteurs des eaux et forêts sont ou il faut les interpellés pour mission sauvetage des mangroves
Le 2024-09-02 15:05:00
Baye Fallou
Nous regardons notre survie qui nous échappe chaque jour sans réagir après on va dire que la nature est maudite ou c'est Dieu.
Le 2024-09-02 10:45:42

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Hawa
Puisque c'est urgent ce projet de reforestation donc les influenceurs environnementaux ainsi que les acteurs des eaux et forêts sont ou il faut les interpellés pour mission sauvetage des mangroves
Le 2024-09-02 15:05:00
Baye Fallou
Nous regardons notre survie qui nous échappe chaque jour sans réagir après on va dire que la nature est maudite ou c'est Dieu.
Le 2024-09-02 10:45:42

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