Dans la nuit du 14 septembre, Mouhamed Gory Bâ, éleveur de moutons Ladoum et Azawat à Malicounda Thioubène, a été victime d’un vol massif. Trente moutons ont été dérobés de sa bergerie, un coup dur pour cet éleveur dont l’élevage représente une source essentielle de revenus.
Ce vol s’ajoute à une série d’incidents similaires qui touchent régulièrement la région, affectant non seulement les éleveurs mais aussi l’économie locale.
Selon nos confrères, quatre individus armés ont perpétré ce vol, laissant derrière eux un gardien battu à mort, désormais hospitalisé. Cet acte de violence souligne l’escalade dans la brutalité des crimes qui frappent les zones rurales, plongeant les habitants dans l’inquiétude.
Grâce à l’intervention rapide de la gendarmerie nationale de Malicounda, les agneaux volés ont pu être récupérés dans la localité de Sinthiou Mbadane Peulh, connue pour abriter des réseaux de voleurs de bétail. Toutefois, les moutons adultes demeurent introuvables.
Cette affaire relance le débat sur la sécurité dans le département de Mbour, où des réseaux de voleurs de bétail semblent agir de manière organisée. Face à cette recrudescence des vols, Mouhamed Gory Bâ a lancé un appel aux autorités, implorant une intervention rapide et ferme.
« Je lance un cri du cœur aux autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures drastiques afin d’éradiquer ce fléau. Il est urgent de renforcer la sécurité dans les zones rurales en augmentant les effectifs de la gendarmerie, en améliorant les infrastructures de surveillance, et en appliquant des sanctions sévères contre les malfaiteurs », a-t-il déclaré.
Le vol de bétail, criminalisé par la loi, reste un problème majeur malgré les efforts pour le contenir. Les éleveurs, pilier de l’économie locale, se trouvent démunis face à ces attaques répétées. La sécurité dans les zones rurales, indispensable pour maintenir l’élevage en activité, est aujourd’hui au cœur des préoccupations. Restaurer la confiance des communautés rurales et protéger leurs moyens de subsistance apparaît désormais comme une priorité urgente pour éviter que l’insécurité ne pousse les éleveurs à abandonner leurs exploitations.
« En dépit de la loi criminalisant le vol de bétail, le problème reste entier, voire pire », déplore Mouhamed Gory Bâ, exprimant ainsi la lassitude et la détresse des éleveurs de la région.
Article écrit par : Laye Diaw
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