Le professeur Ameth Ndiaye, maître de conférences en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a exprimé son soutien à la dissolution de l’Assemblée nationale, une décision prise par le président de la République le 12 septembre dernier.
Invité de l’émission Jury du dimanche sur I-radio le 22 novembre 2024, il a souligné que cette démarche constitue une « réponse légale » et une prérogative essentielle pour le chef de l’État, surtout en période d’incohérence au sein de la majorité parlementaire.
Pour le constitutionnaliste, cet acte fort permettrait au président de disposer d’une majorité parlementaire solide, facilitant ainsi la mise en œuvre de ses projets politiques. « Il y a de nouvelles idées dominantes qui ne trouvent pas leur traduction institutionnelle au sein de l’hémicycle, ce qui peut entraîner une crise », a-t-il déclaré.
Concernant la date fixée pour la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre Ousmane Sonko, Ndiaye a jugé que le président de l’Assemblée nationale avait outrepassé ses prérogatives en tentant de la déterminer. « L’Assemblée nationale doit être informée au moins huit jours avant la date de la déclaration, ce qui signifie qu’une autre autorité, en l’occurrence le président de la République, doit décider de cette date », a-t-il expliqué.
Le professeur Ndiaye a insisté sur la nécessité de respecter les règles constitutionnelles et a appelé à une compréhension des dynamiques politiques en jeu. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions politiques au Sénégal, alors que le gouvernement cherche à affirmer sa légitimité et son autorité.a
Article écrit par : Fatoumata Diop
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.