Le Gabon s’achemine vers une réforme constitutionnelle majeure, marquée par la fixation d’un mandat présidentiel limité à deux mandats de sept ans, pour un total maximal de 14 ans au pouvoir.
Cette disposition figure dans le projet de nouvelle Constitution, qui a été élaboré par le Comité constitutionnel national et amendé par l’Assemblée constituante composée de 168 parlementaires.
Le projet, qui a suscité des débats au sein de l’Assemblée, a finalement été adopté avec une majorité écrasante. Toutefois, il a rencontré quelques oppositions, notamment celle du député Jean Valentin Leyama, qui dénonce des conditions d’éligibilité à la présidence qu’il juge « discriminatoires » et « antidémocratiques ». Il estime que ces nouvelles règles représentent un recul pour la démocratie gabonaise.
Du côté des partisans du texte, comme Paul Biyoghe Mba, vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancienne formation politique au pouvoir, le projet de limitation du mandat à deux fois sept ans est perçu comme une réponse aux abus observés dans les systèmes où le mandat présidentiel est de deux fois cinq ans. Selon eux, cette limitation vise à prévenir les tentatives de prolongation illégitime du pouvoir.
Le projet de Constitution sera désormais soumis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et au Conseil des ministres pour une adoption finale. Il est prévu qu’un référendum se tienne d’ici la fin de l’année pour valider ou non cette nouvelle Constitution, marquant ainsi une étape cruciale dans la transition politique du Gabon.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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