Article écrit par le créateur de contenu : Ndongo.
Le Sénégal, pays riche en ressources naturelles, notamment en phosphate, est souvent confronté à la problématique de l’exportation brute de ses matières premières vers l’étranger pour leur transformation.
Ce processus, bien que générateur de revenus, prive le pays d’une importante valeur ajoutée et de la possibilité de créer des emplois locaux.
C’est dans ce contexte qu’Ousmane Sonko, a annoncé lors de son déplacement à Matam la fin de l’exportation du phosphate à l’état brut pour sa transformation à l’étranger. Cette décision marque un tournant dans la gestion des ressources naturelles du Sénégal et reflète une volonté de renforcer l’indépendance économique du pays.
L’exploitation des ressources naturelles en Afrique a longtemps été un sujet de débat, notamment en ce qui concerne la manière dont les pays africains profitent de leurs richesses. Dans de nombreux cas, les matières premières sont extraites et exportées sans que les pays producteurs ne bénéficient pleinement des retombées économiques.
Le phosphate, utilisé principalement dans la production d’engrais, est une ressource stratégique pour le développement agricole mondial, et sa transformation locale pourrait permettre au Sénégal de capter une part plus importante de la chaîne de valeur.
En mettant fin à l’exportation brute du phosphate, Ousmane Sonko propose de développer une industrie locale capable de traiter cette ressource sur place. Cette mesure s’inscrit dans une logique de souveraineté économique, un concept de plus en plus évoqué en Afrique, où les gouvernements cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis des puissances étrangères et des grandes multinationales. Transformer le phosphate localement permettrait de créer de nombreux emplois, tant dans les secteurs de la production que de la transformation, tout en stimulant l’industrie nationale.
Par ailleurs, cette décision pourrait avoir des répercussions positives sur les recettes fiscales de l’État. En valorisant localement les ressources naturelles, le Sénégal pourrait augmenter ses revenus, qui sont actuellement limités aux simples droits d’exportation. De plus, la transformation du phosphate sur le territoire national permettrait au pays d’accéder à des marchés plus lucratifs, tels que ceux des produits dérivés, notamment les engrais et autres composés chimiques.
Cependant, la mise en œuvre de cette politique nécessite des investissements conséquents dans les infrastructures industrielles et les technologies de transformation. Le Sénégal devra donc attirer des investisseurs nationaux et internationaux pour construire des usines de transformation et former une main-d’œuvre qualifiée. Une telle transition nécessite également une volonté politique forte pour garantir la transparence et la bonne gestion des ressources, afin d’éviter les écueils souvent associés à l’industrie extractive en Afrique.
Article écrit par le créateur de contenu : Ndongo
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
