Alors que les tensions entre la Chine et ses voisins continuent de s’intensifier, le Japon a exprimé des inquiétudes concernant le renforcement militaire de Pékin, le qualifiant de « préoccupation sérieuse ». La Nouvelle-Zélande a également réagi, qualifiant le récent lancement de missile par la Chine de « préoccupant et indésirable ».
Contrairement aux affirmations de l’agence d’État chinoise Xinhua, Tokyo a déclaré qu’il n’avait pas été prévenu de l’envoi du missile. Cependant, un responsable des garde-côtes japonais a signalé que son organisation avait été informée de retombées potentielles de débris en mer de Chine méridionale, ainsi que dans le Pacifique Nord et Sud.
Le gouvernement chinois, de son côté, n’a pas fourni de précisions sur le lancement, notamment sur la méthode de tir (qu’il soit effectué depuis un sous-marin ou depuis la terre) ni sur la cible visée par le missile balistique intercontinental, qui était chargé d’une charge factice.
Dans un bref communiqué, le ministère de la Défense chinoise a décrit le lancement comme un exercice routinier dans le cadre de son programme d’entraînement annuel, bien qu’il soit jugé hautement inhabituel.
La situation est d’autant plus préoccupante que les États-Unis estiment que la Chine vise à doubler son stock d’ogives nucléaires d’ici 2030. Cet objectif impliquerait la nécessité de tester ses missiles dans des conditions réelles, ce qui pourrait accroître les tensions dans la région.
En réaction, l’Australie a demandé des explications à la Chine concernant ce lancement. Un porte-parole du ministère australien des Affaires étrangères a dénoncé les actions « déstabilisantes » de Pékin, qui, selon lui, augmentent le risque d’erreurs dans une région déjà tendue. Cette escalade des tensions soulève des inquiétudes quant à la stabilité sécuritaire en Asie-Pacifique et à la nécessité d’un dialogue constructif pour éviter des confrontations.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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