L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme concernant l’explosion des cas de violences sexuelles en République Démocratique du Congo (RDC), notamment dans l’est du pays, où les conflits armés sont persistants.
En 2023, plus de 25 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles, soit une moyenne de deux agressions par heure. Ce chiffre marque une augmentation significative par rapport aux trois années précédentes, où MSF avait pris en charge environ 10 000 victimes par an.
La situation en 2024 semble encore plus préoccupante. Entre janvier et mai, plus de 17 000 cas d’agressions sexuelles ont été signalés dans la province du Nord-Kivu, une région particulièrement touchée par l’insécurité. Cette zone est le théâtre d’affrontements entre plus de 120 groupes armés, dont le tristement célèbre M23, qui se battent pour le contrôle des terres, des ressources minérales et de l’influence politique.
Les populations locales, particulièrement vulnérables, subissent de plein fouet ces violences, qui entraînent également des déplacements massifs. Près de six millions de personnes ont dû fuir leurs foyers dans l’est de la RDC en raison des combats incessants.
Médecins sans frontières appelle à des mesures urgentes pour protéger les civils et mettre fin à ces violences, tout en soulignant la nécessité d’une action internationale pour stabiliser cette région dévastée par des années de conflit.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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