Face aux rumeurs de disparition du chef de l’État camerounais qui pullulent ces derniers jours, son gouvernement a enfin daigné communiquer sur son absence, annonçant qu’à l’issue du sommet Chine-Afrique, Paul Biya s’est accordé un bref séjour privé en Europe.
D’une part, le sommet s’étant achevé le 6 septembre, cela fait plus d’un mois que Biya a disparu des radars. Quel que soit l’angle sous lequel on l’analyse, cela ne correspond en aucun cas à la définition de « bref ».
Par ailleurs, le chef de l’État est l’employé du peuple. Le souverain, c’est le peuple et non le président de la République. Dans aucune entreprise, aucun foyer, aucun établissement, un employé ne peut s’absenter pendant un mois sans en informer au préalable son employeur.
Cette vive inquiétude et ce déferlement de rumeurs, ragots mensongers et obscènes colportés par certains individus malveillants, sont encouragés et provoqués par ceux qui sont à l’origine de la désinformation initiale.
Ce sont ceux qui ont caché à l’opinion publique les motifs et la durée de l’absence de Paul Biya ainsi que son lieu de séjour. Il serait temps de remettre les choses à l’endroit et de considérer le peuple, tout en le respectant à sa juste valeur.
L’Afrique est le seul continent où un chef d’État est absent pendant plus d’un mois et où le peuple, ainsi qu’aucun canal d’information officiel de l’État, ne communique sur cet état de fait.
Le développement commence par l’application par le sommet des normes de la Constitution, y compris les normes en conformité avec les droits humains.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Nineul Mimeul
Mise en ligne : 14/10/2024
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