L’urbanisation rapide en Afrique subsaharienne entraîne des déséquilibres économiques alarmants. Les inégalités s’intensifient, surtout dans les bidonvilles, où le micro-entrepreneuriat devient un moyen de survie. Cette réalité met en lumière l’urgence d’un soutien structurel pour ces communautés en quête d’un avenir meilleur.
L’Afrique subsaharienne, avec ses villes en pleine expansion, est confrontée à une crise paradoxale. L’urbanisation devrait générer des emplois, mais elle entraîne plutôt un accroissement des inégalités.
En effet, 1,1 milliard de personnes vivent aujourd’hui dans des bidonvilles, dont plus de 53 % en Afrique subsaharienne. Ce constat accablant révèle les défis auxquels sont confrontés des millions d’Africains, notamment au Sénégal et dans d’autres pays de la région.
Les données montrent que 75 % des adultes en milieu urbain sont actifs dans l’économie informelle. Cette situation laisse présager un cercle vicieux. Les micro-entrepreneurs, souvent confrontés à des conditions précaires, peinent à survivre. Beaucoup abandonnent l’école pour subvenir à leurs besoins, travaillant dans un environnement où les ressources sont rares.
La situation est exacerbée par un État souvent absent. Les entrepreneurs de rue doivent compter sur des réseaux informels pour faire face à l’adversité. Cependant, cette solidarité, bien que nécessaire, ne suffit pas. De nombreux travailleurs se sentent isolés et vulnérables. Les aides publiques sont souvent inexistantes, et les filets de sécurité sociale, absents.
Pourtant, il existe des solutions. Les gouvernements doivent agir pour créer des politiques inclusives et soutenir le développement des infrastructures. Cela peut passer par des programmes de formation pour les jeunes entrepreneurs. Une aide ciblée et des microcrédits peuvent également permettre à ces individus de développer leurs activités.
Il est crucial de reconnaître la valeur du micro-entrepreneuriat. Ces entrepreneurs, souvent considérés comme marginalisés, jouent un rôle central dans l’économie locale. En renforçant leurs capacités, en leur offrant des formations adéquates et des ressources, on peut transformer ces dynamiques.
De plus, il est essentiel de revoir les politiques fiscales pour intégrer ces travailleurs informels. Les gouvernements doivent établir des partenariats avec les ONG pour développer des programmes adaptés aux besoins de ces communautés. L’accent sur l’accès aux services de santé et à l’éducation peut aussi contribuer à sortir ces populations du cycle de la pauvreté.
L’urbanisation doit être synonyme de progrès pour tous, et non d’un accroissement des inégalités. Les pays d’Afrique subsaharienne, en particulier ceux comme le Sénégal, doivent se réinventer. Une vision inclusive de l’économie est possible si l’on s’appuie sur les forces locales. Ensemble, il est possible de construire un avenir où chacun peut prospérer. Les défis sont immenses, mais des solutions existent. Il est temps d’agir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
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