Les élections législatives de 2024 offrent au Sénégal une occasion unique de rompre définitivement avec la Françafrique. Pourtant, les résistances sont nombreuses et les obstacles encore plus grands. Il est temps de faire des choix radicaux pour garantir un avenir souverain et indépendant.
Les élections législatives de 2024 au Sénégal marquent un tournant crucial pour l’avenir politique du pays. Alors que le régime actuel promet une rupture avec le néocolonialisme, les forces conservatrices cherchent à maintenir le statu quo.
Le Sénégal doit choisir entre deux voies : poursuivre la dépendance envers l’Occident ou s’engager sur la voie de l’indépendance totale et de la gestion vertueuse des ressources nationales. Ce choix déterminera non seulement l’avenir du Sénégal, mais aussi celui de la sous-région africaine.
La Françafrique, ce système de domination politique et économique établi par la France dans ses anciennes colonies africaines, est toujours bien présente au Sénégal. Malgré les discours de rupture, les intérêts économiques et politiques qui lient le pays à l’ancienne puissance coloniale restent puissants. Les deux grandes coalitions d’opposition, Takku Wallu et Jamm ak njariñ, sont de parfaits exemples de cette continuité. Leurs leaders, Macky Sall et Amadou Ba, ont tous deux des liens étroits avec l’élite française et cherchent à perpétuer un système qui profite à une minorité au détriment de la majorité des Sénégalais.
Macky Sall, après douze années à la tête du pays, a montré qu’il n’était pas prêt à couper les ponts avec la France. Son rôle de président du Comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples, sous la direction de Macron, en est la preuve éclatante. De même, Amadou Ba, ancien candidat malheureux à la présidentielle, a tenté de se positionner comme l’héritier de Macky Sall auprès des autorités françaises. Ces deux hommes incarnent la continuité d’un système dont les Sénégalais souhaitent se libérer.
Face à ce tableau sombre, il existe cependant un espoir. Le parti Pastef et d’autres mouvements patriotiques prônent une rupture totale avec la Françafrique. Ils appellent à une gestion vertueuse des ressources nationales, à une justice sociale réelle et à une véritable indépendance politique. Pour la première fois depuis des décennies, ces idées trouvent un écho important dans la population, fatiguée des promesses non tenues et des compromissions avec les puissances étrangères.
Les élections législatives de 2024 sont donc une chance inédite d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Sénégal. Mais pour y parvenir, il faudra surmonter les obstacles posés par les anciens régimes, qui ne renonceront pas facilement à leurs privilèges. Les tentatives de déstabilisation du processus électoral sont d’ailleurs nombreuses. En février 2024, la coalition Takku Wallu a montré son vrai visage en cherchant à reporter l’élection présidentielle, confirmant son attachement aux méthodes autocratiques et anticonstitutionnelles.
Le moment est venu pour le Sénégal de faire un choix radical. Soit il reste prisonnier d’un système néocolonial qui a prouvé ses limites, soit il se libère et se tourne vers un avenir souverain. Cette souveraineté ne pourra être atteinte qu’à travers une transformation profonde des institutions et des mentalités. Il s’agit de décoloniser non seulement l’économie, mais aussi la politique et la culture du pays.
Les propositions pour y parvenir sont nombreuses. D’abord, il est impératif de rompre les liens économiques inégaux avec la France et de diversifier les partenaires internationaux. Le Sénégal doit cesser d’être dépendant des anciennes métropoles et s’ouvrir à des alliances plus équitables, notamment avec d’autres pays africains ou des puissances émergentes. Ensuite, il est essentiel de revoir la répartition des richesses au sein du pays. La gestion des ressources naturelles, comme le pétrole et le gaz, doit profiter avant tout aux Sénégalais et non à des intérêts étrangers ou à une élite locale corrompue.
Le changement ne pourra pas se faire sans une refonte totale de la gouvernance. Le Sénégal doit adopter un système politique plus transparent et plus participatif, où les citoyens auront un réel pouvoir de décision. La lutte contre la corruption doit devenir une priorité absolue, avec des sanctions fortes contre les responsables politiques qui utilisent leurs fonctions pour s’enrichir au détriment du peuple.
En parallèle, il est crucial de protéger les droits et libertés des citoyens. Les dérives autoritaires du passé, qui ont vu des opposants politiques emprisonnés ou exilés, doivent appartenir à une époque révolue. Un État souverain et indépendant est un État qui respecte ses citoyens et leur permet de s’exprimer librement.
Les élections législatives de 2024 représentent un moment de vérité pour le Sénégal. Elles permettront de déterminer si le pays est prêt à tourner la page de la Françafrique et à s’engager vers une véritable souveraineté. Le choix est clair : soit le Sénégal continue à être soumis aux diktats des puissances étrangères, soit il se libère et ouvre une nouvelle ère de prospérité et de justice pour tous.
Les citoyens sénégalais ont entre leurs mains la possibilité de changer le cours de l’histoire. Il ne leur reste qu’à faire le bon choix lors des urnes, en soutenant les forces patriotiques et progressistes qui prônent une rupture totale avec le passé. Car l’avenir du Sénégal ne peut se construire qu’en dehors des chaînes néocoloniales.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
Mis en ligne : 17/10/2024
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