La presse quotidienne de ce vendredi consacre ses premières pages aux inondations dévastatrices provoquées par la crue du fleuve Sénégal, plongeant de nombreuses localités du nord et de l’est du pays dans une situation de sinistre.
« Chaos dans le nord du pays », titre L’Observateur, qui dépeint une situation où des villages entiers et des périmètres agricoles ont été « submergés » par les débordements du fleuve. Les habitants de Matam et Podor, confrontés à des « dégâts considérables », se voient contraints d’abandonner leurs maisons face à la montée des eaux. Les autorités locales, débordées par l’ampleur de la catastrophe, appellent à une aide urgente de l’État pour faire face à ce drame.
Le Quotidien rapporte également une situation critique, notamment à Dagana et Saint-Louis, où l’on est encore en alerte, tandis qu’à Podor et Bakel, les populations « pataugent », les eaux ayant envahi les habitations, les champs et les routes, causant « d’innombrables dégâts ». Sud Quotidien, pour sa part, évoque des « crues exceptionnelles », affirmant qu’une telle situation ne s’était pas produite depuis 70 ans, et déplore le bilan humain de cette catastrophe, avec « trois morts et des blessés » suite à l’effondrement de maisons.
Les conséquences sont lourdes, notamment sur la sécurité alimentaire, souligne Sud Quotidien. Des centaines d’hectares de terres agricoles ont été englouties, menaçant les récoltes et laissant des familles dans une situation désespérée. Source A évoque « 200.000 âmes désemparées », particulièrement dans les zones de Goudiry, Bakel, Kanel et Matam, où les villages du Dandé Mayo sont gravement touchés.
Les sinistrés, abandonnés à leur sort, dorment à la belle étoile, déplore Tribune, alors que les secours tardent à s’organiser. Dans ce contexte, Rewmi Quotidien annonce que le président Bassirou Diomaye Faye est attendu à Bakel et Matam, où il sera accueilli par des « crues de complaintes ». Les populations, confrontées à une situation sanitaire et sécuritaire préoccupante, espèrent que la visite présidentielle dissipera leurs craintes et apportera des solutions concrètes.
Cependant, des voix s’élèvent du côté de l’opposition. Vox Populi cite le Parti socialiste, dont la leader Aminata Mbengue Ndiaye accuse l’État d’avoir tardé à réagir, estimant que cette catastrophe aurait pu être évitée avec une meilleure gestion des risques. Une critique partagée par Le Quotidien, qui dénonce un manque d’anticipation de la part des autorités.
Parallèlement à ces drames humains, Le Soleil se penche sur l’avenir économique du pays, mettant en avant le nouveau référentiel des politiques publiques présenté par le gouvernement sous l’appellation « Sénégal 2050 ». Ce plan, qualifié de rupture par le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, vise à transformer en profondeur le pays, malgré les défis actuels. Le gouvernement se montre confiant dans sa capacité à redresser la situation économique, tout en restant contraint par le calendrier des législatives anticipées prévues le 17 novembre.
En attendant, la détresse des populations sinistrées continue de dominer l’actualité, dans l’espoir qu’une intervention rapide permette de limiter les dégâts et de soulager ces milliers de familles affectées.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 18/10/2024
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