Depuis plusieurs semaines, plusieurs quartiers de Bamako sont submergés par les eaux, paralysant la vie quotidienne des habitants. Certains sont contraints d’utiliser des pirogues pour se déplacer, tandis que d’autres doivent chausser des bottes pour accéder à leurs commerces ou services.
C’est la première fois que la plupart des résidents assistent à une crue d’une telle ampleur. Des régions comme Mopti et Ségou ne sont pas épargnées, avec des maisons inondées et des jardins maraîchers engloutis, menaçant ainsi la sécurité alimentaire des populations locales.
Cette montée des eaux est le résultat de plusieurs facteurs combinés. Les pluies abondantes, qui dépassent les moyennes saisonnières, sont largement responsables de la crue du fleuve Niger. Le changement climatique accentue l’intensité de ces intempéries, augmentant les risques d’inondations.
À cela s’ajoute une urbanisation anarchique de Bamako, où les constructions se sont multipliées dans des zones inondables, aggravant les dégâts. La gestion des infrastructures hydrauliques, notamment des barrages, est également mise en cause dans la régulation des eaux.
Les conséquences de cette catastrophe sont dramatiques. Sur le plan sanitaire, la stagnation de l’eau favorise l’apparition de maladies telles que le choléra, et la présence accrue de moustiques augmente les risques de paludisme. Économiquement, les pertes sont énormes pour les commerçants et agriculteurs, notamment ceux pratiquant le maraîchage. Les terres fertiles risquent d’être durablement appauvries.
Si les pluies se poursuivent, cette situation pourrait encore durer plusieurs semaines. Une réponse rapide est nécessaire pour atténuer les conséquences sur les populations et éviter des dégâts irréversibles à l’environnement.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Activiste
Mise en ligne : 18/10/2024
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