L'Eco, un enjeu crucial pour l'avenir de la CEDEAO : Ouattara relance le débat - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Dienaba Fade | Publié le 19/10/2024 12:10:45

L'Eco, un enjeu crucial pour l'avenir de la CEDEAO : Ouattara relance le débat

L’appel du président ivoirien, Alassane Ouattara, pour accélérer l’adoption de l’Eco, la future monnaie unique de la CEDEAO, revêt une importance capitale dans le contexte économique actuel de l’Afrique de l’Ouest.

Lors d’un discours prononcé en marge d’un partenariat stratégique avec le Ghana, Ouattara a exprimé sa volonté de voir l’Eco entrer en circulation au plus tard en 2026, une année en avance par rapport à l’échéance initialement fixée à 2027.

Cette initiative témoigne d’une dynamique croissante au sein de la région, alors que les pays membres cherchent à renforcer leur intégration économique et monétaire. La nécessité d’adopter l’Eco s’est accentuée avec les évolutions économiques récentes, notamment le redressement du Nigeria, qui reste la première économie de la zone. Le pays, avec ses ressources considérables et son poids démographique, pourrait jouer un rôle déterminant dans l’instauration de cette monnaie.

Le Nigeria et la Côte d’Ivoire se positionnent ainsi comme des leaders dans ce processus, aspirant à harmoniser leurs politiques économiques et à se conformer aux critères de convergence. Toutefois, cette ambition est entravée par les disparités économiques au sein de la CEDEAO, où certains pays, comme la Gambie et le Liberia, font face à des défis institutionnels et économiques significatifs.

Pour que l’Eco puisse voir le jour dans les délais souhaités, une harmonisation des positions de tous les États membres est indispensable. Les pays de la CEDEAO doivent travailler ensemble pour établir des critères de convergence clairs et définir les réformes économiques nécessaires.

Les défis auxquels certains membres font face, notamment en matière de stabilité politique et économique, posent une question de viabilité et d’efficacité de cette monnaie commune. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ayant récemment quitté la CEDEAO, compliquent davantage cette situation, ajoutant des tensions politiques et économiques qui pourraient freiner l’unification monétaire.

L’ambition d’accélérer la mise en œuvre de l’Eco est à la fois audacieuse et nécessaire. La création d’une monnaie unique pourrait non seulement renforcer les échanges intra-régionaux, mais aussi offrir une plus grande résilience face aux chocs économiques externes. En favorisant une intégration économique plus profonde, l’Eco pourrait contribuer à la stabilité de la région et à son développement durable.

Cependant, pour que cet objectif devienne une réalité, les pays de la CEDEAO doivent démontrer une volonté politique forte et une coopération sincère. L’engagement du président Ouattara doit servir de catalyseur pour inciter d’autres dirigeants à s’unir autour de ce projet ambitieux. La mise en place de l’Eco ne doit pas seulement être perçue comme un simple changement monétaire, mais comme une opportunité de réformer les économies de la région, de renforcer la coopération et de bâtir un avenir commun.

L’appel d’Alassane Ouattara pour une adoption accélérée de l’Eco est un signal fort de la volonté des leaders de la CEDEAO de relever les défis économiques et politiques auxquels ils sont confrontés. La réussite de ce projet dépendra d’un engagement collectif et d’une détermination à harmoniser les positions de tous les États membres. Si cette ambition se concrétise, l’Eco pourrait devenir un symbole de l’unité et de la prospérité de l’Afrique de l’Ouest.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : A.S
Mis en ligne : 19/10/2024

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