La destruction des forêts continue à un rythme alarmant. Les engagements pris lors de la COP26 semblent loin d’être respectés. Pour sauver ces écosystèmes cruciaux, des actions radicales sont désormais nécessaires.
La déforestation s’accélère malgré les promesses faites lors de la COP26. En 2021, plus de 140 dirigeants mondiaux se sont engagés à stopper cette destruction d’ici 2030. Pourtant, les chiffres montrent que la réalité est tout autre. Les forêts, qui abritent 80 % des espèces terrestres, sont en train de disparaître à un rythme qui rend cet objectif presque impossible à atteindre.
En 2023, la déforestation a continué à un niveau supérieur à ce qui permettrait de rester sur la bonne trajectoire pour stopper ce phénomène en 2030. Cela signifie que les actions actuelles sont insuffisantes. Chaque année, des millions d’hectares de forêts disparaissent. Pourtant, ces forêts sont vitales pour l’équilibre de notre planète. Elles régulent les cycles de l’eau et absorbent le CO2, ce qui aide à lutter contre le réchauffement climatique.
Mais pourquoi cette situation perdure-t-elle alors que tout le monde semble s’accorder sur l’importance des forêts ? La réponse est simple : les intérêts économiques et les politiques inefficaces freinent les progrès.
L’un des principaux moteurs de la déforestation est l’exploitation économique des ressources naturelles. L’agriculture intensive, l’exploitation forestière illégale et l’extraction de ressources minières détruisent chaque jour des milliers d’hectares. Les gouvernements, sous pression des lobbies, peinent à mettre en place des régulations suffisamment strictes. De plus, les populations locales, souvent démunies, se tournent vers ces activités pour leur survie, aggravant ainsi la destruction.
Les engagements pris lors de la COP26 sont donc en contradiction avec la réalité économique actuelle. À l’échelle mondiale, les forêts continuent de disparaître au profit de plantations de soja, d’huile de palme ou d’élevages. Si rien n’est fait pour changer cette tendance, la déforestation pourrait continuer bien au-delà de 2030.
La déforestation a des conséquences dramatiques. Elle affecte non seulement l’environnement, mais aussi des millions de personnes qui dépendent des forêts pour leur subsistance. Les communautés indigènes, qui vivent en harmonie avec ces écosystèmes, voient leur mode de vie menacé. En détruisant les forêts, on détruit aussi leur patrimoine et leurs moyens de subsistance.
En outre, la déforestation aggrave les effets du changement climatique. Les forêts tropicales, comme celles de l’Amazonie ou du bassin du Congo, jouent un rôle crucial dans la régulation du climat. Leur destruction libère des tonnes de CO2 dans l’atmosphère, accélérant ainsi le réchauffement global. Si ces forêts disparaissent, nous pourrions perdre l’un des plus grands puits de carbone naturels de la planète.
Pour stopper la déforestation d’ici 2030, il est temps de prendre des mesures radicales. Les politiques actuelles ne suffisent plus. Il est impératif de mettre en place des sanctions fortes contre l’exploitation illégale des forêts. Les gouvernements doivent également soutenir des alternatives économiques durables pour les populations locales. Par exemple, l’agroforesterie, qui permet de cultiver des terres tout en préservant les arbres, est une solution prometteuse.
Les grandes entreprises qui exploitent les ressources forestières doivent être tenues responsables. Une certification plus rigoureuse des produits issus de la forêt, comme le bois ou l’huile de palme, est nécessaire pour garantir leur durabilité. Les consommateurs, de leur côté, ont un rôle à jouer en boycottant les produits qui contribuent à la déforestation.
La lutte contre la déforestation nécessite également des moyens financiers. Lors de la COP26, des promesses ont été faites pour soutenir les pays en développement dans la protection de leurs forêts. Mais ces financements ne suffisent pas. Les pays riches, principaux responsables historiques du changement climatique, doivent augmenter leur contribution. Sans ces ressources, les pays pauvres ne pourront pas protéger leurs forêts tout en répondant aux besoins de leurs populations.
De plus, il est essentiel de surveiller l’utilisation de ces fonds. Trop souvent, les promesses de financements ne sont pas suivies d’effets concrets. La transparence dans la gestion de ces fonds est primordiale pour s’assurer qu’ils sont bien utilisés pour protéger les forêts et non pour enrichir des élites corrompues.
Au-delà des actions politiques et économiques, nous devons repenser notre relation avec les forêts. Ces écosystèmes ne sont pas seulement des réservoirs de ressources à exploiter. Ils sont essentiels à notre survie. Protéger les forêts, c’est protéger notre avenir. Il est temps de reconnaître leur véritable valeur et de les traiter comme des biens communs, dont la préservation est indispensable pour l’humanité.
La déforestation est un défi immense, mais pas insurmontable. Pour respecter l’engagement de stopper la destruction des forêts d’ici 2030, il faut des actions fortes et immédiates. Les gouvernements doivent résister aux pressions économiques et mettre en place des politiques ambitieuses pour protéger ces écosystèmes vitaux. Les financements doivent être à la hauteur des enjeux, et la société civile, ainsi que les entreprises, doivent être pleinement impliquées.
Si nous échouons, ce ne sont pas seulement les forêts qui disparaîtront, mais aussi les espèces qu’elles abritent, les communautés qui en dépendent, et les espoirs d’un futur durable pour la planète.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
Mis en ligne : 19/10/2024
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