Au Sénégal, le chômage, particulièrement chez les jeunes, reste une problématique majeure, notamment en raison de l’inadéquation entre les formations académiques et les besoins du marché du travail.
Certaines filières universitaires, bien qu’elles aient un certain attrait, ne répondent pas toujours aux exigences du marché, laissant de nombreux diplômés sans emploi. Ces filières sont souvent critiquées pour leur manque de débouchés pratiques et la faible demande des compétences qu’elles offrent dans le contexte économique sénégalais.
Parmi les filières les plus pointées du doigt figurent certaines spécialisations en sciences humaines et sociales, comme la sociologie, l’histoire ou encore la philosophie. Bien que ces domaines jouent un rôle crucial dans la compréhension des dynamiques sociales et culturelles, les opportunités professionnelles dans ces secteurs restent limitées au Sénégal.
Le marché étant déjà saturé, ces diplômés se retrouvent souvent confrontés à un chômage de longue durée ou à des emplois précaires qui ne correspondent pas à leur niveau de qualification.
Un autre domaine en difficulté est celui des lettres modernes et classiques. Alors que la maîtrise du français est indispensable, la formation dans ces filières ne garantit pas toujours un emploi stable, notamment dans un environnement où les métiers liés à la communication, aux langues et à l’éducation sont souvent sous-payés et saturés. Les diplômés de ces filières se tournent alors vers des emplois non liés à leur formation, comme le commerce informel ou le travail en ligne, pour subvenir à leurs besoins.
Par ailleurs, certaines filières de gestion et d’économie sont également sous pression. Bien que la gestion d’entreprise soit une formation populaire, elle ne garantit pas non plus un emploi, surtout dans un contexte où les petites et moyennes entreprises (PME) rencontrent des difficultés à absorber tous les diplômés. Le manque d’entreprises locales capables de proposer des stages ou des premiers emplois aggrave cette situation. Ainsi, même les diplômés en économie, gestion ou droit se retrouvent souvent dans des situations d’incertitude professionnelle.
Pour lutter contre cette inadéquation entre l’offre de formation et la demande du marché, le Sénégal a mis en place plusieurs programmes visant à professionnaliser les filières académiques et à encourager l’entrepreneuriat. Des initiatives comme le Plan Sénégal Émergent (PSE) mettent l’accent sur la transformation économique pour créer des emplois dans des secteurs porteurs tels que l’agriculture, l’industrie et les technologies de l’information.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Awa D.
Mis en ligne : 26/10/2024
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