Le Sénégal a organisé cette semaine les assises des transports, un événement national qui a rassemblé les principaux acteurs du secteur pour discuter des défis et des opportunités auxquels fait face l’industrie des transports dans le pays.
Avec une croissance démographique rapide et une urbanisation croissante, les enjeux liés à la mobilité sont devenus cruciaux pour le développement économique et social du Sénégal. Mais quelle direction doit prendre le secteur des transports, et quels sont les défis à surmonter ?
Le secteur des transports au Sénégal a connu une croissance significative au cours des dernières décennies. L’extension du réseau routier, l’amélioration des infrastructures portuaires et aéroportuaires, ainsi que le développement de nouveaux projets comme le Train Express Régional (TER) et le Bus Rapid Transit (BRT) témoignent de l’importance accordée par les autorités à ce secteur.
Cependant, cette expansion rapide s’accompagne de nombreux défis, notamment en matière de gouvernance, de modernisation des infrastructures et de durabilité environnementale.
Les grandes villes, comme Dakar, sont particulièrement confrontées à des problèmes de congestion routière, de sécurité et de pollution. Selon plusieurs observations, l’absence d’un plan de mobilité urbaine cohérent et intégré est l’une des principales causes de la saturation des infrastructures actuelles. Le transport public, souvent défaillant, est largement dominé par des modes informels comme les « cars rapides » qui, malgré leur flexibilité, restent risqués et obsolètes pour répondre aux besoins croissants de la population.
Pour remédier à cette situation, plusieurs propositions doivent être discutées, telles que la modernisation des transports publics, l’intégration des différents modes de transport, et la promotion de solutions alternatives comme le covoiturage ou les transports non motorisés (vélos, marche à pied).
Dans les zones rurales, le défi principal reste l’enclavement. Les populations des zones reculées peinent à accéder aux marchés, aux écoles ou encore aux services de santé en raison de l’état et de l’absence d’infrastructures routières. Le développement d’un réseau routier performant dans les zones rurales doit donc être une priorité nationale. Lors des assises, la nécessité de renforcer les partenariats public-privé pour financer ces infrastructures a été mise en avant.
Face aux enjeux environnementaux mondiaux, le Sénégal est également confronté à la question de la durabilité dans le secteur des transports. Le pays, engagé dans une transition énergétique, souhaite réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Ainsi, les projets de véhicules électriques, de transports en commun écologiques ou encore la promotion de carburants alternatifs doivent être au cœur des discussions. Le Sénégal doit devenir un modèle dans la sous-région pour des transports plus verts et durables.
Pour assurer un développement harmonieux du secteur des transports, un cadre juridique et réglementaire adapté est nécessaire, car les comportements sur les routes ne reflètent pas toujours une conduite responsable.
Les discussions vont mettre en lumière la nécessité de réformer certaines lois obsolètes et de renforcer la réglementation sur la sécurité routière, la gestion des transports publics et le transport de marchandises. Le développement des infrastructures technologiques, comme les systèmes de gestion intelligente du trafic, doit aussi être identifié comme une priorité pour rendre le transport plus fluide et efficace.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Gilet Protecteur
Mis en ligne : 30/10/2024
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