Lors du lancement du projet Grand Transfert d’eau (GTE) à Dakar, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a réagi vivement aux critiques émises par Birahim Seck du Forum Civil.
Face aux questions de transparence soulevées par ce dernier, notamment concernant un éventuel marché gré à gré, M. Dièye a qualifié ces préoccupations de « petites discussions d’épiciers ».
« Nous n’allons pas lancer des projets aussi structurants en nous laissant distraire par des petits détails sur qui a fait quoi. Ce sont des petites discussions d’épiciers. Nous sommes dans une vision à long terme », a-t-il martelé.
Selon le ministre, la cérémonie de lancement était l’occasion d’apporter toutes les précisions et, d’après lui, une entreprise du calibre de SinoHydro, spécialisée dans les transferts d’eau complexes, a été choisie à l’issue d’une sélection rigoureuse parmi cinq entreprises internationales.
M. Dièye a souligné que SinoHydro s’est distinguée par sa capacité technique et financière, ainsi que par son engagement à réaliser gratuitement les études de faisabilité, sans compensation en cas d’abandon du projet par l’État.
Le ministre a également expliqué que la sélection de l’entreprise respectait les exigences du Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques), avec un accent sur la structuration et l’intégration du secteur privé national. « Le président de la République a insisté pour que ces projets de grande envergure contribuent à la croissance de notre secteur privé national et intègrent un contenu local substantiel », a-t-il déclaré.
D’un montant de plus de 100 milliards de francs CFA, le projet GTE prévoit de sécuriser l’approvisionnement en eau de Dakar, Thiès, Mbour et Touba, des régions confrontées à des défis hydriques croissants.
Outre l’acheminement d’eau depuis le lac de Guiers, le projet inclut des transferts supplémentaires depuis le champ captant de Malem Odar, destiné à alimenter le bassin arachidier du centre du Sénégal. Le ministre a précisé que des initiatives sont également en place pour répondre aux défis de salinisation et de fluorisation de l’eau dans certaines zones sensibles du pays, telles que Bakel et Sédhiou.
Cheikh Tidiane Dièye a affirmé que le projet permettra d’irriguer à terme quelque 700 000 hectares de terres agricoles, ouvrant ainsi la voie à la création de « 3 millions d’emplois dans les toutes prochaines années ».
En plus d’assurer la sécurité hydrique, le projet vise une transformation agricole de grande ampleur pour le Sénégal. « Avec ces réalisations, nous serons en mesure de bâtir un nouveau souvenir pour les générations futures », a conclu le ministre.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 01/11/2024
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