L’Université Gaston Berger (UGB), fondée en 1990, est l’une des principales institutions d’enseignement supérieur du Sénégal. Avec plus de 12 000 étudiants aujourd’hui, l’UGB constitue un modèle de développement et de rayonnement régional.
Pourtant, l’image de cette université, autrefois symbole d’excellence, est aujourd’hui ternie par des défis majeurs, notamment le problème du logement étudiant.
À ses débuts, l’UGB accueillait seulement 600 étudiants, mais son expansion rapide au fil des années a exercé une pression considérable sur ses infrastructures. Parmi les défis actuels, celui du logement est devenu crucial. Les résidences universitaires, souvent saturées, ne suffisent plus à répondre aux besoins des étudiants. De nombreux nouveaux bacheliers peinent à trouver un hébergement.
Cette situation s’explique notamment par la présence d’occupants non étudiants dans les chambres, parmi lesquels des commerçants, des vendeurs ou même d’anciens étudiants qui ne sont plus inscrits. Certains étudiants, une fois diplômés ou partis, revendent leur chambre à des non-étudiants, alimentant ainsi un marché parallèle de logement au détriment des véritables bénéficiaires.
L’ampleur de cette dérive est exacerbée par la complicité de certains responsables des villages universitaires, qui profitent de leur position pour permettre à ces occupants indésirables de rester. Ce phénomène engendre une double injustice : il prive les étudiants en quête de logement d’un accès légitime à des infrastructures adaptées, tout en dégradant la qualité de vie sur le campus. De surcroît, l’UGB perd de son prestige et de sa mission fondamentale, qui est de garantir à chaque étudiant un cadre de vie propice à la réussite académique.
Les conséquences de cette situation ne se limitent pas aux seuls étudiants. Elles portent également atteinte à l’image de l’université et risquent de compromettre son rôle dans le développement régional. Si la question du logement n’est pas résolue rapidement, l’UGB pourrait perdre son statut d’institution de référence, ce qui compromettrait gravement sa mission d’excellence.
Face à cette situation alarmante, des mesures concrètes doivent être prises. Il est impératif d’instaurer un contrôle strict des occupants des résidences universitaires. Seuls les étudiants régulièrement inscrits doivent pouvoir accéder à ces chambres. Les autorités locales, ainsi que les responsables des villages universitaires, doivent être responsabilisés, et des sanctions doivent être prévues pour ceux qui détournent ces ressources destinées aux étudiants. Par ailleurs, les associations étudiantes ont un rôle crucial à jouer pour défendre les intérêts des bacheliers et veiller à ce que l’accès aux infrastructures soit équitable.
L’UGB, pour conserver son titre d’excellence et son rôle dans le développement de la région, doit absolument s’engager dans une réforme profonde pour remédier à ce problème. Il en va de son avenir et de la qualité de vie des étudiants qui, aujourd’hui plus que jamais, méritent un environnement propice à leur épanouissement et à leur réussite. Ensemble, il est possible de préserver cette institution et de lui permettre de continuer à jouer son rôle clé dans l’éducation et le développement régional.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Bachir Ori Drame
Mis en ligne : 24/11/2024
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