Les enseignants des universités publiques du Sénégal, affiliés au Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes), expriment leur mécontentement à l’égard du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf. Le Saes lui reproche le non-respect des engagements pris par le ministère.
Dans un communiqué daté du 23 novembre, après une réunion du bureau national le 22 novembre, le syndicat indique que le ministère n’a pas respecté les engagements pris lors de ses visites dans les universités, entraînant des perturbations des activités pédagogiques dans certaines d’entre elles.
Le Saes critique également la gestion des orientations des bacheliers, accusant le ministère d’avoir attribué aux universités des « quotas de bacheliers largement supérieurs » à ceux définis par les instances académiques, et ce, sans mesures d’accompagnement.
Le syndicat souligne que les universités souffrent d’un manque d’infrastructures pédagogiques et sociales, de déficit d’enseignants et d’un budget insuffisant. Il considère que ces problèmes compromettent la stabilité du secteur de l’enseignement supérieur, malgré les efforts des chercheurs et enseignants-chercheurs.
Le Saes reste cependant ouvert au dialogue, sauf concernant la question de la pension de réversion, qu’il considère comme une question de « justice et d’équité non négociable ». Le syndicat a exprimé son étonnement après les déclarations du ministre, selon lesquelles un décret lié à cette question aurait disparu dans le circuit administratif. Le Saes déplore l’absence de signature de la nouvelle version du décret, malgré les annonces répétées du ministère.
Le syndicat appelle ses militants à se mobiliser pour obtenir une solution définitive à ce problème et pour défendre les acquis du secteur.
Article écrit par : Pathé Diop
Mise en ligne : 25/11/2024
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