Le système scolaire sénégalais, structuré en plusieurs cycles (primaire, secondaire et supérieur), repose en grande partie sur un programme académique hérité de l’époque coloniale.
Malgré des réformes sporadiques, il demeure majoritairement théorique, surchargé et souvent déconnecté des réalités du monde moderne et des besoins des apprenants.
Les élèves sénégalais sont confrontés à des emplois du temps très chargés, où les matières académiques occupent la majeure partie de leur temps. Ces programmes mettent l’accent sur des disciplines classiques comme les mathématiques, le français, les sciences naturelles et l’histoire-géographie, mais négligent largement les compétences pratiques et la créativité.
Ce déséquilibre entraîne une surcharge cognitive qui, loin d’encourager l’apprentissage, finit souvent par démotiver les apprenants. Par ailleurs, le contenu enseigné est parfois obsolète, reflétant des réalités d’un autre temps, et n’intègre pas suffisamment les avancées technologiques ni les dynamiques actuelles du marché du travail.
L’une des principales faiblesses du système est l’absence de connexion entre la théorie et la pratique. Les élèves mémorisent des leçons sans véritable opportunité d’appliquer leurs connaissances dans des contextes concrets. Par exemple, les sciences sont enseignées de manière abstraite, avec peu ou pas d’expériences en laboratoire, et les cours techniques ou artistiques sont rares, voire inexistants, dans de nombreuses écoles.
Cette approche rend difficile pour les jeunes de développer des compétences pratiques, indispensables dans la vie quotidienne et professionnelle.
Pour répondre aux défis du 21ᵉ siècle, il est impératif de repenser le programme scolaire au Sénégal afin qu’il permette aux apprenants d’acquérir non seulement des connaissances, mais aussi des compétences pratiques et une expérience de la vie réelle.
Voici quelques pistes d’amélioration :
Les matières comme les sciences, la technologie, l’artisanat ou l’agriculture doivent inclure des projets pratiques et des stages en entreprise. Les élèves doivent apprendre des compétences de vie comme la gestion des finances personnelles, la résolution de problèmes, la communication, et même des notions de citoyenneté et d’entrepreneuriat.
Le programme doit intégrer les nouvelles technologies et refléter les défis contemporains comme le changement climatique, la mondialisation et le numérique. Les sports, les arts et les clubs permettent de développer des qualités comme le leadership, la coopération et la créativité.
Un programme réformé, équilibrant la théorie et la pratique, pourrait mieux préparer les jeunes Sénégalais à relever les défis de la vie professionnelle et personnelle. Il s’agirait de former non seulement des élèves capables de réussir aux examens, mais aussi des citoyens prêts à contribuer activement au développement de leur communauté et du pays. L’avenir du Sénégal dépendra de sa capacité à adapter son système éducatif aux besoins de ses jeunes et aux réalités du monde d’aujourd’hui.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Lino
Mis en ligne : 25/11/2024
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