Dans le département de Koumpentoum, notamment dans la commune de Méréto et ses environs, le quotidien des habitants est marqué par une lutte désespérée pour accéder à l’eau potable. À Payar et dans plusieurs villages, le manque d’eau pousse certaines familles à quitter leurs terres pour chercher des conditions de vie plus favorables ailleurs.
Un notable local, résidant à Méréto, décrit une situation alarmante. « Ici, trouver de l’eau est un véritable parcours du combattant. Nous ne pouvons plus prendre soin de nous, laver nos enfants, faire la lessive ou même cuisiner correctement », déplore-t-il.
Le problème est exacerbé par la rareté des puits fonctionnels, pris d’assaut par les populations locales et les éleveurs avec leurs troupeaux. Alassane Ndour, habitant de la région, fustige la gestion des forages par les sociétés ASUFOR, OFOR et SOGES, accusées d’être incapables de réparer les installations en panne.
Le manque d’eau potable a des conséquences désastreuses, en particulier en cette période de récolte des arachides. Les femmes et les hommes doivent parcourir de longues distances, parfois jusqu’aux villages frontaliers de la Gambie, pour obtenir de l’eau, comme le témoigne Abdoulaye Faye. « Voir des villageois courir chaque matin pour chercher de l’eau donne envie de pleurer », confie-t-il avec amertume.
Face à cette situation critique, les habitants en appellent à l’intervention des autorités pour trouver des solutions durables. L’accès à l’eau, ressource vitale, reste un défi majeur dans cette région, mettant en lumière les inégalités et les défaillances structurelles dans la gestion des infrastructures hydrauliques.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 01/12/2024
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