Le procureur du tribunal de Grande instance de Saint-Louis a requis des peines de 2 à 5 ans de prison et des relaxes lors du procès de 80 personnes arrêtées après les violences survenues lors du passage de la caravane de la coalition Samm Sa Kaddu à Saint-Louis, pendant la campagne des législatives de novembre 2024. Le tribunal a fixé le délibéré au 6 janvier.
Les prévenus, principalement des agents de sécurité de la caravane, avaient été placés sous mandat de dépôt pour vol avec violence, port d’armes sans autorisation et violation d’un arrêté du ministre de l’Intérieur.
Ils sont accusés d’avoir attaqué des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko au passage de la caravane, faisant plusieurs blessés au marché de Sor.
Le procès s’est tenu à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Saint-Louis, en raison de l’exiguïté de la salle d’audience. Après les auditions, le procureur a requis 5 ans de prison pour 23 des prévenus, dont l’un a été identifié sur vidéo pour avoir blessé un commerçant. Pour les autres, il a demandé des peines de 2 ans, dont 1 an ferme, principalement pour le port d’armes illégal.
Le parquet a aussi identifié un groupe de prévenus n’ayant pas participé aux violences et n’a demandé aucune peine à leur encontre.
Les avocats de la défense ont contesté les accusations, qualifiant l’affaire de politique et affirmant l’absence de preuves. Ils ont souligné que les prévenus ne portaient pas d’armes et que les masques étaient nécessaires en raison de la poussière pendant la campagne.
Le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire, estimant que les prévenus n’avaient pas de garanties de représentativité, n’étant pas résidents de Saint-Louis.
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mise en ligne : 03/12/2024
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