Dans l’islam, les relations hors mariage, souvent appelées « zina », occupent une place centrale dans les discussions éthiques. La question est complexe, car elle touche non seulement aux textes religieux, mais aussi aux dynamiques sociales, aux évolutions contemporaines et aux défis culturels des sociétés musulmanes.
Condamnées dans les textes sacrés, ces relations suscitent des débats sur leur place dans un monde en transformation où les normes évoluent et où les interprétations varient.
Les interdictions des relations hors mariage sont explicites dans le Coran et les hadiths :
Coran (Sourate 17:32) : « N’approchez pas de la fornication. En vérité, c’est une turpitude et un mauvais chemin. » Ce verset souligne non seulement l’interdiction des actes sexuels en dehors du mariage, mais aussi la nécessité de prévenir les circonstances pouvant y conduire. Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a mis en garde contre les comportements menant à la zina, comme le flirt excessif ou l’isolement avec une personne de l’autre sexe sans mahram (chaperon).
L’islam valorise la pureté physique et spirituelle, considérée comme un moyen de protéger l’individu et la société. Les relations hors mariage sont perçues comme une menace pour la stabilité de la famille, qui est un pilier fondamental de la société islamique. L’islam encourage la maîtrise de soi et la canalisation des désirs sexuels dans un cadre légal et moral (le mariage).
Le mariage est présenté comme une solution licite et sanctifiée pour répondre aux désirs humains tout en protégeant l’individu et la société. Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a encouragé les jeunes à se marier dès qu’ils en ont les moyens, soulignant que le mariage est une forme de préservation de la foi.
L’islam recommande des comportements modestes et respectueux entre hommes et femmes, comme éviter les regards prolongés ou provocateurs et adopter une tenue vestimentaire pudique. Sourate 24:30-31 encourage les croyants à baisser les regards et à préserver leur chasteté.
Par ailleurs, l’influence des médias, des réseaux sociaux et des normes occidentales a conduit à une évolution des attitudes envers les relations hors mariage dans certaines sociétés musulmanes.
Certains jeunes rejettent les normes traditionnelles perçues comme restrictives, favorisant une approche plus individuelle et moins collective des relations.
L’islam, tout en condamnant les relations hors mariage, met fortement l’accent sur la miséricorde divine et la possibilité de repentir. Les personnes ayant commis la zina peuvent se tourner vers Dieu en recherchant son pardon par la prière, le jeûne et les bonnes actions. Les communautés sont encouragées à éviter les jugements excessifs et à soutenir ceux qui cherchent à se racheter.
Les relations hors mariage en islam, bien que fermement proscrites, ne peuvent être examinées uniquement sous l’angle des interdictions religieuses. Elles s’inscrivent dans un contexte plus large mêlant normes sociales, pressions culturelles et évolutions contemporaines. L’islam offre une vision globale pour protéger les individus et la société, mais les réalités modernes appellent à une réflexion nuancée, en conciliant principes spirituels et contextes actuels.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Chanah
Mis en ligne : 05/12/2024
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