La chanteuse malienne Rokia Traoré, incarcérée à Bruxelles, a comparu brièvement mercredi devant un tribunal belge pour faire état de « discussions en cours » concernant un arrangement à l’amiable dans le cadre de son conflit avec un ex-conjoint, Jan Goossens, au sujet de la garde de leur fille.
Rokia Traoré, 50 ans, a été condamnée en octobre 2023 à deux ans de prison par défaut pour « non-représentation d’enfant », à la suite d’un litige qui dure depuis 2019.
La loi belge lui permettait de demander un nouveau procès, ce qu’elle a fait. Lors de l’audience, les plaidoiries ont été de nouveau reportées, à la demande de sa défense, en raison de négociations en cours, jugées par ses avocats comme un « processus de médiation ». Le parquet soutient ces discussions, estimant qu’elles sont dans l’intérêt de l’enfant.
La présidente du tribunal a fixé un prochain rendez-vous au 22 janvier pour faire le point sur l’avancée des négociations.
Le conflit remonte à 2019, après que Rokia Traoré ait refusé de respecter une première décision de justice belge. Un mandat d’arrêt européen a été émis, et elle a été arrêtée en mars 2020 à Paris, avant de s’enfuir après sa remise en liberté. Elle a été arrêtée à nouveau en juin 2024 à Rome, avant d’être remise à la Belgique fin novembre.
La fille du couple, née en 2015, vit actuellement au Mali, où elle est scolarisée. Le père reproche à la mère de ne pas lui permettre de voir l’enfant depuis plus de cinq ans.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 08/01/2025
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