La « Une » des journaux africains du lundi 13 janvier 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 13/01/2025 09:01:25

La « Une » des journaux africains du lundi 13 janvier 2025

Les relations franco-algériennes traversent une zone de turbulences rarement atteinte. Selon Le Matin d’Algérie, les échanges acrimonieux entre les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, notamment autour de l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, ont marqué une escalade verbale inédite.

L’affaire de l’influenceur algérien Boualem Naman, expulsé de France mais refusé par Alger, a ajouté de l’huile sur le feu, faisant craindre une possible rupture diplomatique.

La France envisagerait de réduire le nombre de visas accordés aux Algériens, rapportent les médias français, ce qui est perçu comme un « chantage » par Alger. Selon ObservAlgérie, cette mesure s’inscrit dans une stratégie visant à faire pression sur le gouvernement algérien. Mais Alger, fort de son rôle stratégique en Afrique du Nord et dans le marché gazier, refuse toute ingérence ou politique paternaliste.

Dans la presse algérienne, le ton est acerbe. El Watan accuse Emmanuel Macron de surfer sur des discours populistes pour masquer ses difficultés politiques internes. Le Quotidien d’Oran dénonce une stratégie française visant à désigner des boucs émissaires, comme les émigrés algériens, pour détourner l’attention de ses propres crises.

À l’origine de cette crise, selon Le Monde Afrique, se trouve la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, une décision qui a refroidi durablement les relations avec Alger. Ce « revirement » a été perçu comme une trahison par le président Tebboune, rompant une dynamique de confiance établie avec Emmanuel Macron.

La coopération sécuritaire entre les deux pays est à l’arrêt, les discussions mémorielles suspendues, et les relations économiques fragilisées par des mesures algériennes. Les ambassadeurs des deux pays sont en situation de blocage, illustrant la profondeur du malaise.

Alors que cette crise atteint des sommets, les perspectives d’apaisement semblent minces. Comme le conclut Le Monde Afrique, « l’éclaircie d’après-orage n’est assurément pas pour demain ».

Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye
Mis en ligne : 13/01/2025

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