Les universités publiques sénégalaises se retrouvent à nouveau au cœur de tensions sociales. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a annoncé un mot d’ordre de grève de 48 heures, prévu pour les lundi 13 et mardi 14 janvier 2025.
Ce mouvement revendique l’application d’un décret modifiant le décret n°2020-1788 du 23 septembre 2020, relatif à la création d’une allocation spéciale de retraite pour les enseignants-chercheurs titulaires des universités.
Cette mesure, censée garantir la continuité de l’État, a été examinée et adoptée lors du Conseil des ministres du 28 février 2024, mais sa mise en œuvre tarde à se concrétiser.
Les enseignants-chercheurs, par le biais du Saes, soulignent également des préoccupations plus larges concernant le système de retraite.
Ils dénoncent notamment la non-réversion des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, malgré l’élargissement de l’assiette de cotisation. Le Saes déplore aussi l’introduction d’un régime complémentaire et l’augmentation de la charge statutaire des enseignants de 20%, sans compensation financière adéquate.
Le syndicat, qui multiplie les alertes depuis près de cinq ans, réitère ses revendications. À cet effet, le Saes annonce qu’il déposera un préavis de grève ce lundi 13 janvier 2025, marquant ainsi la persistance de la crise dans l’enseignement supérieur au Sénégal. Cette nouvelle phase de mobilisation met en lumière une situation qui reste tendue, malgré les promesses gouvernementales.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 13/01/2025
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