Les étudiants de l’Institut de management (IMAN) situé sur l’avenue Cheikh Anta Diop, en face de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), ont découvert que leur établissement avait disparu du jour au lendemain. Les locaux de l’IMAN ont été réoccupés par une autre école, Escoa.
La responsable de la sécurité sur place indique simplement que l’IMAN n’est plus là, sans fournir plus de détails.
Face à cette situation, les anciens étudiants ont formé le « Collectif des étudiants victimes de l’arnaque de l’Institut de management » (CEVA/IMAN). Selon le président du collectif, Abraham Ismaël Edward Bama, l’IMAN a fonctionné pendant près de 15 ans sans régularisation auprès de l’Agence Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQ-SUP). Le collectif affirme que l’IMAN a opéré dans l’irrégularité et la négligence, occupant plusieurs bâtiments à Dakar, notamment en face de l’UCAD, au Canal 4 et à l’école Manguiers.
Les étudiants s’interrogent sur la responsabilité de l’État, soulignant qu’une école illégale a pu fonctionner pendant 15 ans en face de l’UCAD, une institution majeure au Sénégal. Sur son site, l’IMAN affirmait pourtant être reconnue par diverses institutions étatiques et internationales, et prétendait disposer des accréditations nécessaires pour délivrer des diplômes en partenariat avec des écoles européennes.
Le collectif indique qu’en plus de l’IMAN, plus de 200 autres établissements au Sénégal exercent illégalement, mettant en danger la jeunesse estudiantine. Il appelle l’État à fermer ces établissements et à clarifier la situation des accréditations des écoles et des diplômes.
Les anciens étudiants de l’IMAN réclament également des éclaircissements sur le rôle de l’ANAQ-SUP et du ministère de l’Enseignement supérieur. Ils rappellent que des situations comme celle-ci peuvent avoir des conséquences graves sur la vie des étudiants et sur leurs projets d’avenir.
Article écrit par : Claire Mendy
Mis en ligne : 22/01/2025
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