La rationalisation des dépenses liées aux missions à l’étranger des agents de l’État et le retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) figurent parmi les principaux sujets traités par les quotidiens reçus jeudi à NotreContinent.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a publié une circulaire en date du 22 janvier, instaurant de nouvelles règles encadrant les déplacements à l’étranger des agents de l’État. Cette directive introduit des restrictions sur les indemnités de mission et la composition des délégations officielles.
« Sonko serre les cordons de la bourse », titre L’Info, qui détaille les nouvelles modalités :
« Les missions à l’étranger doivent principalement concerner les réunions statutaires et les conférences ou rencontres d’institutions et d’organisations internationales auxquelles le Sénégal est État-partie. Les frais journaliers de mission sont de 200 000 FCFA à 250 000 FCFA pour les hauts responsables, selon les quatre zones définies, contre 150 000 FCFA pour les autres agents, quelle que soit la zone », rapporte le quotidien.
Par ailleurs, L’Info précise que « les voyages en première classe sont désormais réservés exclusivement au chef de l’État, au président de l’Assemblée nationale et au Premier ministre. La classe affaires est attribuée aux présidents de cours et tribunaux, aux hauts commandants de la gendarmerie et au chef d’état-major général des armées (CEMGA). Tous les autres agents de l’État, y compris le personnel des agences et entités publiques, voyageront en classe économique, dite classe touriste ».
L’As estime que « Sonko corse les mesures », affirmant que « le Premier ministre poursuit sa dynamique de rationalisation des ressources publiques ».
De son côté, WalfQuotidien évoque un « État d’austérité » et souligne que « le chef du gouvernement impose ses règles et règlements applicables à tous les agents de l’État, avec l’ambition de rationaliser les dépenses publiques ». Toutefois, le journal nuance : « cette austérité, qui ne semble pas toucher les plus hautes autorités, n’emballe pas trop ».
Dans un ton plus analytique, EnQuête rappelle que cette circulaire « s’inscrit dans un contexte de difficultés financières pour le pays et a été saluée par de nombreux citoyens et militants, mais soulève également des questions sur son efficacité ». Selon le quotidien, « si certains applaudissent cette politique d’austérité, d’autres dénoncent une restriction excessive qui pourrait nuire à la diplomatie ».
Pour Libération, il s’agit d’un « rappel à l’ordre du Premier ministre ».
Le retrait de l’AES de la CEDEAO acté
En parallèle, Sud Quotidien met en exergue le retrait officiel du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO.
« C’est désormais officiel ! La CEDEAO a acté le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de ses rangs. Dans un communiqué rendu public mercredi 29 janvier, l’organisation régionale justifie cette décision par la nécessité de préserver la solidarité régionale dans l’intérêt supérieur des populations. Toutefois, elle se dit ouverte à toute négociation », rapporte le journal, qui titre : « La CEDEAO souffle le chaud et le froid ».
Le Quotidien, pour sa part, souligne que le président Bassirou Diomaye Faye « n’a pas pu désarmer les putschistes ». Selon le journal, « la CEDEAO, qui espérait retenir les pays de l’AES, pensait pouvoir compter sur Bassirou Diomaye Faye, dont la proximité idéologique avec les régimes putschistes de Niamey, Ouagadougou et Bamako laissait croire qu’il pourrait convaincre ces États de rester dans l’organisation. Aujourd’hui, il est clair que la médiation sénégalaise n’a pas suffi, comme le montre le départ définitif acté hier ».
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 30/01/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.