Plainte de l'État du Sénégal : Affaire Arcelor Mittal - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 04/02/2025 03:02:16

Plainte de l'État du Sénégal : Affaire Arcelor Mittal

Le parquet de Dakar a lancé une information judiciaire pour association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité, suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’État du Sénégal.

Selon l’un de nos confrères, cette procédure cible plusieurs entités du groupe Arcelor Mittal, la multinationale indienne de l’acier, dans une affaire qui suscite de vives inquiétudes au sein des autorités sénégalaises.

L’affaire remonte à 2011, lorsque l’État sénégalais a saisi la Chambre de commerce internationale (CCI) à la suite du non-respect par Arcelor Mittal de ses engagements concernant l’exploitation du gisement de fer de la Falémé, dans le sud-est du Sénégal. En 2013, la CCI avait reconnu la multinationale coupable de manquements graves à ses obligations contractuelles, ouvrant ainsi la voie à des discussions sur les compensations financières. L’État sénégalais avait alors réclamé des indemnisations s’élevant à 3 300 milliards de FCFA.

Cependant, l’affaire a pris un tournant inattendu en juin 2014, lorsque les deux parties ont signé un accord transactionnel. Cet accord a mis fin prématurément à la procédure judiciaire, sans consultation des avocats de l’État qui avaient initialement été mandatés pour défendre les intérêts du pays. Selon des sources proches du dossier, cet accord a abouti au versement d’un montant bien inférieur à la somme réclamée : seulement 150 millions de dollars, qui ont été déposés dans des comptes Carpa gérés par un nouvel avocat, Me François Meyer.

Le mystère qui entoure cette somme est désormais au centre des investigations. L’État du Sénégal émet de sérieux doutes sur la destination finale de ces fonds, suspectant qu’ils n’ont jamais été versés au Trésor public.

Cette situation soulève des interrogations quant à l’existence de transactions occultes et à la gestion de ces fonds. L’ouverture de cette enquête marque ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption et la malversation, un dossier qui promet de faire couler encore beaucoup d’encre.

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 04/02/2025

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